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L'art se rue…
Publié dans El Watan le 22 - 07 - 2017

Le quatuor se signale d'abord par des pseudonymes dignes de stars du hip-hop : Serdas, El Panchow, Nesrach et Bold. Nos artistes se distinguent aussi par des univers particuliers et un travail sur la technique qui dément l'idée reçue voulant que l'art contemporain sacrifie l'effort au profit du concept.
Pour s'en convaincre, il suffit d'admirer les minutieuses réalisations de Abdelghani Hidouche (alias Bold). Natif de Béjaïa en 1989 et diplômé de l'Institut national d'arts graphiques, Hidouche n'a de cesse de perfectionner sa technique de calligrafiti (mélange de calligraphie et de graffiti).
Parti de la calligraphie arabe modernisée (une de ses œuvres est même exposée au Musée national, de l'enluminure, de la miniature et de la calligraphie), il explore les signes amazighs dans une esthétique proche du graphisme. Si le talent n'attend pas le nombre des années, la maturation d'un style et le perfectionnement d'une technique demandent, eux, de longues années de travail.
Et Hidouche a visiblement trouvé sa voie. Il s'imprègne des symboles que l'on retrouve sur les tapis ou les bijoux traditionnels, mais aussi de la statuaire africaine et des bas reliefs antiques, pour des créations d'une grande modernité. La mer, la ville et l'amazighité, autant de thèmes qui font penser à sa ville natale de Béjaïa… L'autre Bougiote du quatuor est Fares Yessad, alias Serdas.
Artiste exubérant à l'univers haut en couleur, Yessad a pourtant fait des études de droit. «Quatre ans de droit et le reste de travers», disait le comique Coluche. Son chemin de traverse, c'est l'art de rue où il se lance à sa sortie de l'Ecole supérieure des beaux-arts. Habitué des fresques urbaines, il présente cette fois des toiles sur la thématique du masque. Empruntant les codes du graffiti, Serdas ne perd pas le nord, ou plutôt le sud, puisque l'inspiration africaine est fortement présente. Comment en serait-il autrement en travaillant sur les masques ? Mains de Fatma, animaux mythiques et reptiles en tous genres donnent par ailleurs à ses toiles une mystérieuse dimension mystique.
Tout comme Serdas, Chafik Hamidi (alias El Panchow) est un membre fondateur du collectif Likip, groupe de street-artistes qui se réunit dans l'arrière-boutique d'un fast-food de Sidi Yahia (Alger). Diplômé des beaux-arts en 2016, El Panchow a déjà montré ses créations dans des expositions collectives, à l'image de Picturie générale III ou dans des interventions artistiques urbaines, telles que Djart 14 ou El Madrab. En outre, il a participé récemment à l'Open Art World de Cuba.
Sa série d'encres, exposées dans Delirium, croque quelques personnages qui sont autant de «cas sociaux». Dans une esthétique déjantée, façon BD, on croise Boulegya, Sociala ou encore Instadicta… Benjamine du quatuor, Nesrine Achour (Nesrach) a choisi un mode d'expression encore peu répandu sous nos cieux : le doodle. Signifiant littéralement «gribouillage», cette technique est une sorte de «cadavre exquis» visuel qui vise à établir un lien direct entre l'inconscient et la main glissant sur la feuille au gré des figures qui apparaissent d'elles-mêmes. Les doodles de Nesrach prennent des formes organiques dans des toiles à l'ambiance cartoonesque. Diplômée des beaux-arts en 2016, la jeune artiste a déjà exposé en solo dans l'espace Lotus Conseil en mai dernier.
«Quatre expressions liées par un délire commun, nourri de bande dessinée, de publicité et de graphisme psychédélique. Ils digèrent la culture de masse et la recrachent en un argot visuel, sublime, fleuri et coloré. Street art, Graphisme ou Doodle, leurs inscriptions entre lettrage et graffiti se décomposent dansent et s'affrontent dans un déferlement de formes et de couleurs», résume la présentation. Une exposition à visiter donc pour avoir un aperçu d'une nouvelle génération d'artistes qui s'affirme par une ouverture sur le monde et sur la rue.
L'expo Delirium se déroule à la galerie Seen Art (156 lotissement El Bina, Dély Ibrahim, Alger) jusqu'au 3 août.


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