Pour Bartomeu, président depuis 2014, pas question de démissionner. Le dirigeant l'a rappelé la semaine dernière dans une longue interview au quotidien Mundo Deportivo, où il a tenté de pourfendre le «pessimisme» ambiant depuis la perte de Neymar début août. Ebranlés par ce coup de tonnerre, les dirigeants catalans ont raté leur mercato, renonçant à Philippe Coutinho (Liverpool), trop cher, et surpayant le Français Ousmane Dembélé, devenu le transfert le plus onéreux de l'histoire de la Liga (105 M euros + 42 M euros de bonus). Le Barça doit présenter prochainement un bugdet record dépassant 900 M euros. Bref, le président blaugrana, dont le mandat court jusqu'en 2021, accumule les motifs de migraine. Samedi, après le derby remporté contre l'Espanyol (5-0), le milieu croate Ivan Rakitic a assuré que les joueurs étaient «à 100% avec la direction et le président». Sur le terrain, paradoxalement, les choses vont plutôt bien pour le Barça, leader de Liga avec trois victoires en trois journées, et quatre longueurs d'avance sur le Real. Ce choc Barça-Juve est la revanche de la finale 2015 remportée par les Barcelonais (3-1) et du quart de finale de l'an dernier, qui avait permis aux Turinois de se venger en beauté (3-0, 0-0). Et la première place du groupe D se joue sans doute déjà entre ces deux équipes.
Griezmann attendu à un nouveau stade Hésitant au printemps, Antoine Griezmann a choisi de rester à l'Atletico Madrid, qui inaugure samedi son nouveau stade, et tous attendent du Français qu'il franchisse un palier dans cette saison charnière. A commencer par le déplacement ce soir contre l'AS Rome en Ligue des champions. En Espagne, les atermoiements de l'attaquant n'ont pas été très bien perçus alors que l'«Atleti» purgeait une sanction de la Fifa lui interdisant de recruter jusqu'en janvier 2018… et donc de remplacer son attaquant vedette en cas de départ cet été. «Grizi» a eu le malheur de déclarer en mai dernier, dans une interview, qu'il avait six chances sur dix de rejoindre Manchester United. Il a finalement demandé pardon aux supporters et l'Atletico lui a offert une prolongation de contrat jusqu'en 2022 et un salaire accru (10 M euros par an, selon la presse) pour prix de sa fidélité. Le PSG, enfin paré à tutoyer les sommets ? Le Paris SG et son président Nasser Al Khelaifi ont pris tous les risques cet été pour attirer Neymar et Kylian Mbappé, quitte à se mettre l'Europe du football à dos. Objectif : remporter enfin cette Ligue des champions qui se refuse toujours. La quête débute aujourd'hui au Celtic Park de Glasgow. Au moment de retourner dans l'arène européenne pour la première journée de la phase de groupes en Ecosse, le PSG peut répondre par l'affirmative et, plus encore, assurer qu'il n'a jamais semblé aussi fort. Paris a en effet réalisé cet été les deux plus gros transferts de l'histoire pour enrôler Neymar, soucieux de rester dans l'ombre de Messi à Barcelone, et la promesse du vieux continent, Kylian Mbappé, 18 ans seulement et tellement convoité. Pour s'offrir de tels joueurs après une saison tourmentée, le PSG a toutefois pris des risques lors du mercato. En s'engageant au total à débourser 415 millions d'euros (13 pour Berchiche, 222 pour Neymar, 145 au moment où l'option d'achat de Kylian Mbappé sera levée + 35 de bonus éventuels), il a attiré l'attention de ses rivaux européens sur des moyens jusque-là insoupçonnés. Le PSG de 2018 a déjà l'occasion de montrer qu'il peut faire mieux que son bourreau de 2017.