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L'effet amplificateur des réseaux sociaux
Publié dans El Watan le 23 - 11 - 2017

«Roma walla el houma» (Rome mieux que le quartier). C'est par cette phrase qu'un jeune, à peine 20 ans, a voulu témoigner de son désarroi et son désir d'aller, contre vents et marées, vers l'autre rive, plus précisément l'Italie. Sans emploi ni formation qualifiante, il dit ne pas trouver d'emploi dans le pays, ni vivre la vie à laquelle il aspire.
Un cas parmi tant d'autres qui inondent les réseaux sociaux, notamment Facebook. Des pages portant le nom de Harraga ou encore de pays de destination, tels que Harraga Dz, Harraga Oran 2017, harraga 48 wilayas ou harraga Espagne sont créées au quotidien. Elles connaissent une affluence très importante de jeunes et moins jeunes des deux sexes et de toutes classes sociales confondues. Des facebookeurs, certainement des passeurs, lancent carrément un appel à candidature pour ces voyages vers l'autre rive. Sur la page Harraga Dz, un passeur a lancé un appel aux personnes désirant quitter l'Algérie pour la Sardaigne, en Italie, de se manifester.
Le prix est fixé à 100 000 DA. Plusieurs semaines après cette annonce, les demandes à rejoindre cette embarcation continuent à pleuvoir. Le terme peut paraître fort, mais la détermination de ces préposés émigrants clandestins à quitter le pays est nettement plus poignante dans leurs commentaires. A travers les photos publiées sur ces pages, l'émigration clandestine n'est plus exclusive à la gent masculine. Plusieurs femmes jeunes et moins jeunes, et même des enfants risquent leur vie dans l'espoir de vivre sous des cieux plus cléments.
La plus jeune harraga est une petite fille d'à peine 8 mois conduite par ses parents vers l'Espagne. Si cette petite n'a pas choisi sa destination, un jeune garçon, 11 ans, natif de Mostaganem, a quant à lui décidé tout seul de partir en Espagne.
Même s'il n'existe pas encore de chiffres officiels, l'émigration des mineurs est aujourd'hui considérée comme un véritable phénomène. Pourquoi ces Algériens et des familles complètes prennent autant de risques ? Pour eux, la réponse est simple : il n'y a pas de guerre en Algérie, mais il ne fait pas bon d'y vivre.
Cherté de la vie, chômage, salaire démotivant et contexte de vie général poussant à la dépression sont tous des motifs à ces tentatives risquées d'atteindre l'Europe, terre de tous les rêves, comme la surnomme une page Facebook. Des pages et des groupes fermés qui regroupent des milliers d'internautes sont aujourd'hui devenus un réseau de rencontre entre harraga, mais aussi de solidarité et de diffusion de nouvelles embarcations toujours en mer ou de personnes perdues de vue ou sans nouvelles. Un lieu où les opprimés et ceux qui n'en peuvent plus expriment leur désarroi, que les autorités semblent loin de suivre, encore moins de vivre.


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