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La phobie n'est qu'un apprentissage qui aurait mal tourné
Publié dans El Watan le 22 - 12 - 2017

– Pouvez-vous expliquer ce qu'est la programmation neurolinguistique (PNL) à nos lecteurs afin de les initier à cette nouvelle science ?
La PNL est une discipline que j'ai eu le privilège d'étudier auprès de son créateur, le Dr Richard Bandler. Il faut savoir qu'initialement, le Dr Bandler avait développé ces outils pour traiter les schizophrènes. Très rapidement, grâce à son approche orientée solutions, la PNL est partie à la conquête de nouveaux domaines.
C'est ainsi qu'on la retrouve dans les métiers de la communication, dans les ressources humaines et le marketing, dans la publicité et le cinéma, dans les métiers de la vente et dans la politique. Les champs d'application sont infinis.
Pour ma part, je trouve que l'application pratique la plus prodigieuse en PNL est dans la manière dont on communique avec soi-même. Ses outils permettent de comprendre quelles stratégies mentales vous mettez en place entre le moment où vous percevez la réalité qui vous entoure à travers vos cinq sens et le moment où vous y réagissez. Ils permettent aussi, et c'est le plus intéressant, d'optimiser ces stratégies mentales et de les améliorer en modifiant les séquences défaillantes.
– Quelles sont les personnes qui vous sollicitent ? Et pour quel objectif ?
Je travaille beaucoup avec des gens qui souffrent de stress, d'insomnie, de timidité, de phobies. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de phobies que les gens peuvent avoir. Viennent ensuite les adductions, le tabac en premier, le cannabis et l'alcool. En tant que coach PNL agréé, j'accompagne mes clients sur des thématiques personnelles et professionnelles en travaillant sur le dépassement de soi, sur l'apprivoisement de leurs barrières mentales et croyances limitantes et sur l'optimisation de leurs stratégies.
Le changement vient du client, de ses propres ressources. D'abord avec soi-même, parce qu'on ne cesse de se parler, et très souvent en mal, puis avec les autres. Je reçois souvent des cadres, des entrepreneurs, des enseignants aussi avec lesquels je travaille sur leur aptitude à prendre la parole en public. Le travail se fait sur le savoir-faire et sur le savoir être en même temps.
Certes, il y a de la technique dans la prise de parole, un travail sur les intonations, la gestuelle, l'occupation de l'espace, la synchronisation avec l'audience. Il y a surtout un travail à faire sur le dialogue interne, les pensées multiples, les appréhensions qui reviennent constamment pendant que la personne s'adresse à son public.
C'est, en général, ce qui perturbe les orateurs. Il s'agit justement de travailler à ce que l'orateur surmonte et apprivoise ces interférences et que l'audience ne les perçoive pas. Le trac n'est pas une mauvaise chose, c'est un carburant puissant lorsque l'on sait l'utiliser. La PNL a de plus en plus d'adeptes en Algérie et nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à saisir l'intérêt que présente cette discipline dans ses applications pratiques. Je le constate durant les conférences, séminaires et formations que j'anime.
– Et dans quel objectif faites-vous de l'hypnose ?
Lorsque vous dormez la nuit, il y a ce moment privilégié, le fameux sommeil paradoxal. C'est une phase cruciale dans le sommeil qui permet d'installer, au moyen du rêve, le contexte des nouveaux apprentissages acquis dans la ou les journées qui auront précédé. C'est le procédé qu'utilise l'inconscient pour entraîner le cerveau et le mettre en condition pour qu'il intègre les nouvelles expériences : le cerveau humain a toujours besoin de contextualiser les apprentissages.
L'hypnose est un état qui se rapproche justement de cette phase. Bien sûr, on ne dort pas sous hypnose et il n'y a pas de «perte» de contrôle puisqu'on continue à percevoir ce qui nous entoure et d'interagir.
La finalité est d'utiliser cette capacité, l'inconscient ayant créé toute une symbolique autour de l'apprentissage pour renforcer les nouveaux mécanismes acquis durant la séance grâce aux outils du coaching PNL. C'est un peu comme si vous entraîniez des élèves pilotes sur un simulateur de vol : l'hypnose permet de contextualiser les nouveaux acquis et de donner de l'assurance à la personne, puisqu'elle évolue désormais sur un terrain qu'elle aura exploré.
– Vous aidez aussi les gens à surpasser leurs phobies. Comment cela est-il possible ?
J'ai en tête l'exemple de cette talentueuse musicienne à Béjaïa, connue dans son cercle d'amis pour sa phobie des chiens, et qui, après deux brèves séances, a fini par en adopter un. Lorsque vous vous libérez d'une phobie, vous libérez le champ à de nouvelles possibilités. Pour faire simple, la phobie n'est qu'un apprentissage qui aurait mal tourné.
Le mécanisme de défense, c'est ce qu'est la peur finalement, censé nous pousser à fuir ou à affronter la menace peut quelquefois se dérégler et se mettre à agréger d'autres stimuli, à associer des émotions de plus en plus puissantes jusqu'à induire des réactions irrationnelles. L'approche PNL est justement d'aller décortiquer avec le client les stratégies mentales mises en place par son inconscient et qui régissent ces associations d'idées et d'émotions.
Il s'agit ensuite, à travers un certain nombre de techniques PNL, de reprogrammer ces stratégies avec des séquences qui conviennent le mieux à ses aspirations. Intervient enfin l'exercice d'hypnose qui permet, un peu comme en réalité virtuelle, au cerveau de construire un contexte, de se familiariser avec et de renforcer sa motivation et sa confiance quant aux nouveaux changements.
– Quelles sont les phobies dont souffrent généralement les Algériens ?
L'Algérien est un produit de son époque, une société globale où la culture et les peurs circulent à la vitesse de la lumière et en toute liberté. Du coup, les phobies que je retrouve parmi mes clients sont les mêmes que celles sur lesquelles j'ai eu à travailler durant ma formation en Angleterre et aux Etats-Unis. Ce qui revient le plus souvent, c'est la phobie des animaux et des insectes, des espaces confinés, des avions, des injections.
– La PNL vous permet aussi de déchiffrer la gestuelle des gens, comme celles des présidents. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce sujet ?
La gestuelle est une source d'information parmi tant d'autres. Dans un message, les mots ne représentent réellement que 7% du contenu. Tout le reste est dans l'intonation, le rythme, la respiration, la gestuelle, les expressions faciales. Le travail se fait par recoupement.
C'est ce qui me permet, lorsque je coache des personnes, de déterminer les moments où la personne parle d'un thème qui la motive ou a des appréhensions… ou est en train de créer des éléments d'information. Décortiquer la gestuelle des Poutine, Macron, May ou Trump devient un exercice de haut vol tant ces hommes et femmes d'Etat sont entourés de coaches et de conseillers en communication.
Quand on sait que Donald Trump se fait coacher par Tony Robbins, lui aussi élève du Dr Richard Bandler, on comprend l'efficacité de sa communication. Bien qu'un peu bourrue, son approche se révèle efficace auprès de l'opinion américaine. C'est justement la marque d'un bon coach : il ne s'agit pas de transformer son client, mais de révéler et de mettre en valeur son potentiel.
Quand je pense à la prestation de Bill Clinton devant le Grand Jury en plein scandale Lewinsky, avec Stephen Covey à la barre en tant que coach, certains parlent même de Richard Bandler, même si ce dernier ne révèle jamais les noms de ses clients, je me dis que l'on a quand même fait du chemin dans ce métier depuis les prestations de Kennedy ou de De Gaulle qui font limite figure d'amateurs maintenant.


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