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Le Centre des conventions d'Oran : Un projet controversé
Publié dans El Watan le 31 - 03 - 2010

Ce fut un temps où la fierté de l'Algérie consistait à dire : nous avons la plus grande université du continent et de la région ou alors l'unique institut spécialisé dans l'enseignement de telle ou telle branche, comme les télécommunications et cela dès le début des années 1970.
Ces temps bénis orientés vers le développement technique sont révolus, et aujourd'hui, nous entendons dire : nous avons la plus grande fresque (des pièces de faïence) du monde », constate un universitaire anonyme. Et la fresque dont il est question est celle qui couvre un mur entier du Centre des conventions d'Oran, objet de controverse au sujet de son utilité, de son coût exorbitant, mais aussi des visées politiques qui ont présidé à sa réalisation. Le centre est construit sur une superficie de 8 ha sur la frange maritime, à l'est d'Oran. Le coût prévisionnel de cet ensemble englobant un hall d'exposition de 10 000 m2, un immense auditorium de 3000 places, plus un restaurant de 2000 couverts, un parking de 500 places en plus d'un hôtel haut standing de 300 chambres était estimé entre 350 et 400 millions d'euros. Aujourd'hui, le chiffre a été revu à la hausse pour atteindre 500 millions d'euros, selon M. Feghouli, PDG par intérim de Sonatrach, qui finance le projet et ses annexes (trémies, ronds-points, etc.).
« Attention, il ne faudrait pas qu'on vous induise en erreur, si on est arrivés à un tel niveau de réévaluation, cela n'a rien à voir avec les considérations liées à la corruption dont on parle en ce moment ou des malversations présumées pour lesquelles ont été impliqués des cadres et employés de Sonatrach, mais il faut plutôt étudier la question en tenant compte des conditions de départ qui ont abouti à la réalisation d'un tel projet », avertit M. Fouad, promoteur immobilier et au fait du dossier. Pour celui-ci, le CCO représente le projet structurant par excellence de la ville d'Oran. « Quel que soit le montant de l'investissement, l'impact sur la ville est immense », estime-t-il. Pour lui, c'est l'évaluation de départ qui est fausse. « Comment voulez-vous estimer une réalisation alors que les plans ne sont pas tous prêts ? », s'interroge-t-il qui atteste que le dossier technique était incomplet au moment où le consortium espagnol OHL a été choisi parmi d'autres (après étude des offres) pour la réalisation de cet ensemble. « Il ne restait pas beaucoup de temps, c'était une décision politique et il fallait réagir très vite et ce sont les Espagnols qui ont accepté de travailler dans ces conditions, c'est-à-dire en tenant compte des contraintes liées au manque de temps et les insuffisances du dossier technique », ajoute-t-il, en indiquant que plusieurs nationalités sont impliquées dans les travaux, dans les corps d'état.
Il fallait faire face aux « frais de situation », sachant que le travail avançait au fur et à mesure que les plans arrivaient, selon les explications de ce spécialiste. A maintes reprises, le délai de 24 mois donné pour la réalisation d'un tel projet devant être livré fin 2009 est considéré comme une prouesse par Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, qui effectue des visites régulières pour suivre l'avancement des travaux. Le ministre préside à l'occasion le comité de suivi du projet CCO et ses annexes (embellissement de la ville) pour résoudre les problèmes qui se posent en cours de route. Le comité englobe les autorités locales, les élus et des représentants de la société civile. Le contrôle est supposé être rigoureux, car il en va de la réussite d'un événement important, le GNL16 (entre les 18 et 21 avril) aux retombées politiques importantes et pour lequel il faut assurer un bon déroulement. « J'ai eu l'occasion de le visiter. C'est une réalisation extraordinaire et les gens qui sont contre mettent en avant des considérations politiques. Ils ne se soucient pas de l'avenir de la ville d'Oran, mais de la critique de certains dirigeants », estime un militant d'un parti politique de l'Alliance présidentielle. « C'est une fierté pour Oran et pour l'Algérie », indique de son côté un député, qui pense que vu le taux d'avancement du projet, trois mois de retard sont tout à fait tolérables.
D'autres acteurs de la vie économique locale mettent en avant les retombées touristiques en mettant en avant le fait que l'hôtel sous label Méridien soit confié à une société de gestion de renommée internationale (Starwood). Les retombées touristiques concernent aussi l'espace réservé aux expositions. « L'International Trade Exhibitions, la firme avec laquelle un contrat de gestion a été signé, gère des millions de mètres carrés d'espaces d'exposition dans le monde et c'est elle qui, demain, fera venir à Oran des exposants ou des séminaristes de tout bord », estime-t-on encore. A ce sujet, M. Khelil avait, dans un premier temps, considéré que la tâche de rentabiliser la structure incombait aux autorités locales et même nationales en sachant attirer les étrangers. « On peut très bien imaginer un congrès international de n'importe quelle corporation se tenir à Oran. Ils seront intéressés, car en même temps, il feront du tourisme », indique-t-on à ce sujet. C'est cette notion de tourisme « concomitant » qui n'est pas partagée par les acteurs du domaine qui voient plutôt la solution dans un investissement plus réaliste centré sur la ville elle-même (rues défoncées, murs lépreux, ordures, eaux usées, en plus de l'insécurité) au lieu des bâtisses de prestige.


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