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Quand la mixité s'impose dans certains cafés populaires
Publié dans El Watan le 07 - 02 - 2019

Dans l'Oran de 2019, force est d'admettre que la non-mixité dans les espaces publics est une conception sociétale pour le moins désuète, voire carrément obsolète. Cependant, certaines habitudes ont parfois la peau dure, et c'est la raison pour laquelle on peut relever, dans certains lieux, comme les cafés dits «populaires», la non-présence de femmes.
Ces établissements-là, que d'aucuns appellent des «cafés maures», faisant pourtant partie intégrante de l'âme de la ville, ne sont, hélas !, fréquentés que par les hommes. On ne peut que se désoler de voir des cafés mythiques de la ville d'Oran, à l'image du café Les Falaises ou de l'Unic, aux terrasses copieusement garnies, mais dont l'essentiel de la fréquentation est composé d'hommes uniquement.
Ceux par contre où la femme a droit de cité sont appelés pompeusement des «salons de thé» et leurs propriétaires n'hésitent pas à facturer les consommations à des prix exorbitants. Cela dit, il est utile de le préciser, jamais au grand jamais les propriétaires de cafés dits «populaires» n'ont interdit, tacitement ou formellement, la présence de femmes dans leurs établissements.
Pour l'anecdote, on peut se souvenir, durant les années 1970, de la seule fois où un café à Oran, situé à la place Kahina (en face de la cathédrale) avait affiché un écriteau dans lequel était signifié que la présence de femmes était interdite au sein de l'établissement. Cela avait fait un tel boucan que même le journal El Joumhouria avait dénoncé l'agissement du propriétaire par la publication d'un article au titre éloquent : «Un paradis interdit aux femmes !».
Aussi, on peut admettre que si les femmes ne fréquentent pas tellement les cafés populaires, ce n'est pas que ce soit interdit, mais c'est surtout à cause du poids du conservatisme que traîne la société comme un boulet, et qui a été pour le moins alourdi par la décennie d'horreur et d'intégrisme qu'a vécue le pays durant les années 1990.
Mais gageons néanmoins que cet état de fait tend à disparaître peu ou prou : d'abord, il faut noter que depuis que la ville d'Oran, à l'image de plusieurs autres villes algériennes, accueille en son sein une communauté grandissante de Subsahariens, les femmes issues de ladite communauté n'hésitent pas, quand l'envie leur en prend, de s'attabler dans les terrasses de cafés dits «populaires», ce qui a pour effet, à long terme, de faire changer les mentalités.
Un café, situé non loin de la rue de Mostaganem, en est l'exemple patent : alors qu'au départ, sa terrasse n'était fréquentée que par des hommes, voilà que petit à petit, par le concours de ces femmes subsahariennes, qui se sont mises à le fréquenter, la mixité a fini par couler de source. Autre exemple significatif, on peut citer le café Bonbon, un établissement qui devait, au départ, n'être fréquenté que par des hommes, mais où néanmoins, doucement mais sûrement, la mixité a fini par s'imposer.
Le café Bonbon est situé à la rue Mohamed Latrache, dans le quartier Miramar, en face des associations Bel Horizon, le Petit Lecteur, ou encore de la galerie d'art Civ-œil. Comme Miramar est la zone d'Oran où se concentrent le plus d'infrastructures culturelles (en plus de la demi-douzaine d'associations qui ont pignon sur rue dans ce quartier, on peut aussi citer la Cinémathèque et l'Institut français d'Oran, ainsi que le C.D.E.S), rendant de facto ce quartier celui des artistes, forcément, il allait de source que le café Bonbon allait devenir un point de jonction où se rencontrent toutes celles et ceux friands de sorties culturelles.
Il est aujourd'hui considéré comme le café le plus emblématique de la ville d'Oran, avec ses deux terrasses, l'une intérieure et l'autre extérieure, et où les consommations sont tarifées à un prix pareil à celui de n'importe quel café populaire. Il ne reste plus qu'à espérer que les autres cafés de la ville en prennent de la graine !


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