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La « démocratie » non participative
Publié dans El Watan le 19 - 03 - 2005

La démocratie et les libertés sous toutes leurs formes n'ont jamais été une valeur partagée par les Etats arabes et un critère d'appartenance à la Ligue arabe.
Lorsque l'on voit toutes les difficultés qui se dressent sur le chemin de la Turquie pour son adhésion à l'Union européenne en raison entre autres de la situation peu reluisante des droits de l'homme dans ce pays, on mesure à quel point les fondements doctrinaux sur lesquels reposent la naissance et le fonctionnement de la Ligue arabe apparaissent aujourd'hui désuets par rapport aux exigences des sociétés démocratiques modernes où le premier et le dernier mot revient au peuple. La langue commune peut-elle aujourd'hui, à l'ère de la mondialisation, constituer à elle seule un facteur viable d'intégration du monde arabe aux plans politique, économique, social et culturel ? L'expérience a montré l'échec historique d'une telle approche technique qui ne reflète pas les réalités complexes du monde arabe et les aspirations de ses peuples. L'absence de démocratie dans les pays arabes a empêché l'émergence dans ces pays d'une société civile et d'une classe politique plurielle et pluraliste qui soit en phase avec les défis majeurs qui se posent au niveau des Etats d'abord et ensuite sur un plan plus global, à l'échelle du monde arabe. L'union du monde arabe passe d'abord par la démocratisation des régimes politiques arabes qui implique une presse libre qui n'existe pas encore dans la majorité des pays arabes, le respect des droits de l'homme et de toutes les libertés démocratiques, des institutions élues sur des bases réellement démocratiques, l'alternance au pouvoir... L'absence de ce cadre démocratique fait que les relations inter-arabes se réduisent à des relations officielles et institutionnelles qui ne sont pas toujours le reflet des aspirations et de la volonté des peuples. A-t-on un jour consulté les peuples arabes sur leur vision du monde arabe, sur leur unité, sur les critères et les fondements politiques qui doivent régir l'organisation et le fonctionnement de la Ligue arabe ? La Ligue arabe célèbre cette année le soixantième anniversaire de sa création et elle se trouve toujours au même point de départ incapable d'amorcer les changements qualitatifs et structurels que d'autres regroupements régionaux comme l'Union européenne ont opérés avec une plus grande conviction et célérité. Les institutions censées représenter les préoccupations et la volonté des peuples arabes comme le Parlement arabe se trouvent encore à l'état de projet ; ce point est d'ailleurs à l'ordre du jour du sommet d'Alger qui consacrera la naissance officielle de cette institution. Mais est-ce suffisant pour jeter les bases d'une action arabe commune, pour rapprocher les peuples arabes et bâtir ce rêve de l'unité arabe caressé par certains leaders arabes dans les années 1970 à l'épreuve des conflits armés arabo-israéliens de 1967 et de 1973 ? Assurément non lorsque l'on connaît les réalités des Parlements arabes qui se résument, lorsqu'ils existent, ce qui n'est pas toujours le cas, à des chambres d'enregistrement des politiques des pouvoirs en place. Le Parlement arabe qui sera mis en place ne sera, à cet égard, qu'un organe supplémentaire doté, du reste, d'un pouvoir consultatif qui s'ajoutera aux autres cadres organisationnels en place qui ont fait la démonstration de leur inefficacité parce que non représentatifs des réalités sociopolitiques internes des Etats arabes. L'erreur des dirigeants arabes est que l'on continue à croire que l'édifice arabe doit être créé par le haut alors qu'il suffit de méditer d'autres expériences de regroupements régionaux qui ont réussi pour comprendre que rien de fécond et de durable ne pourra se faire sans la participation populaire encore moins contre sa volonté. Le débat aussi serré qu'animé autour du référendum sur la Constitution européenne qui agite actuellement les pays de l'Union européenne donne des sueurs froides aux majorités en place qui mettent ainsi en jeu leur crédibilité et leur devenir dans ce jeu électoral. Que ce soit au plan interne ou dans le cadre des institutions communautaires, les dirigeants arabes n'ont pas en face d'eux des contre-pouvoirs réels susceptibles de leur demander des comptes. En l'absence d'institutions démocratiques, la rue reste le seul palliatif et dérivatif pour les peuples arabes en vue de faire entendre leur voix. Ce qui se passe actuellement au Liban avec la mobilisation sans précédent de la rue pour exiger le départ des troupes syriennes du Liban et des élections législatives libres est l'illustration la plus parfaite de la parole arabe confisquée pendant de longues années par les régimes en place. Celle-ci se libère certes lentement, mais sûrement sous la pression populaire.

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