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Assemblée populaire nationale : L'immobilisme d'une institution moribonde
Publié dans El Watan le 22 - 04 - 2010

Inerte, moribonde, coupée du peuple, l'actuelle Assemblée populaire nationale (APN) est indéniablement la moins élue depuis l'indépendance du pays.
Ceux qui ont osé la comparaître au Conseil national de transition (CNT), désigné dans les années 1990, n'ont pas eu finalement tort. Première du genre, depuis l'ouverture de la session parlementaire de printemps 2010, l'Assemblée n'a pris aucune initiative ni programmé aucun débat sur une quelconque question. A l'exception de quelques séances de questions orales dépassées par le temps, et de deux ou trois journées parlementaires, l'Assemblée a été désertée par ses véritables occupants. C'est intrigant et incompréhensible quand on sait que l'actualité est riche en événements. La chambre basse est devenue réellement une chambre d'enregistrement qui ne joue plus son rôle. Dans ce nouveau habit, l'Assemblée ne sert ni les intérêts du pouvoir en place ni les électeurs. Louisa Hanoune, leader du Parti des travailleurs, persiste et signe : « La dissolution de l'Assemblée populaire nationale demeure la seule alternative pour redonner une dynamique à une assemblée qui ressemble à une cathédrale dans le désert et aussi pour réhabiliter l'Etat. » La dissolution de l'APN est un enjeu majeur, selon les députés du PT, pour la restitution de la souveraineté nationale, laquelle a été piétinée par une fraude massive. Mme Hanoune revendique alors haut et fort la tenue des élections législatives anticipées pour effacer la fraude de la présidentielle et remettre l'APN sur les rails. Mais la question que d'aucuns se posent : que font les députés du PT pour changer l'image négative qu'ont les Algériens de l'APN ? M. Taâzibt s'en défend. « Nous sommes minoritaires au sein de cette institution et de ce fait, nos initiatives sont étouffées dans l'œuf par les partis majoritaires », lâche-t-il.
Que font les députés ?
Etant conscient que cette assemblée a montré ses limites et n'est nullement au diapason de ce qui se passe dans le pays, M. Taâzibt réitère la proposition de Louisa Hanoune, à savoir la nécessité d'aller vers des élections anticipées pour mettre fin à une Assemblée qui ne fait que conforter les décisions du gouvernement. « Les députés du PT et ceux d'autres formations se battent avec les moyens du bord pour s'imposer, en vain. Nous faisons des propositions qui sont constamment rejetées. Nous interpellons le pouvoir sans aucun résultat. Nous ne savons plus quoi faire », a pesté M. Taâzibt. Le parti de Saïd Sadi n'attend absolument rien de cette Assemblée. Seulement face à la fermeture des médias lourds aux partis de l'opposition, le RCD utilise l'APN comme une tribune d'expression. Il participe à tous les débats transmis en direct afin de passer son message. « Nous ne pouvons rien attendre d'une Assemblée dont le président, M. Ziari, censure les députés. M. Ziari veut nous réduire au silence. Il empêche les députés de s'exprimer dans leur propre maison. Que peut-on attendre également d'une majorité issue d'une fraude électorale », s'est interrogé le député Belabès. En outre, le RCD a demandé un débat sur la corruption, mais il n'a pas eu de réponse comme il n'a pas eu l'adhésion des autres formations politiques. Les élus RCD formulent systématiquement des questions et malheureusement ils reçoivent deux ans ou trois après des réponses sous forme de généralités. Le RCD, de l'avis de ses députés, n'a pas le droit d'élaborer une proposition de loi, car il n'a pas le nombre requis. « C'est là la conséquence de la fraude électorale. Nous avons aussi déposé une plainte contre Ziari auprès du Conseil de la nation pour censure. La plainte est restée sans écho », a soutenu M. Belabès. La situation chaotique dans laquelle se débat l'APN est à l'image du pays. « Nous avons l'impression qu'il n'y a pas de gouverneur. Nous avons oublié à quand remonte la sortie médiatique du président de la République. Il n'y a pas de Conseil de ministres. En somme, il n'y a pas de vie politique », rétorque notre interlocuteur.
Cet avis est partagé par les députés du MSP. M. Mokri, ex-député de cette formation, regrette presque « le bon vieux temps ». « J'ai tenu une réunion avec nos députés, nous avons débattu de ce marasme qui règne au sein de l'APN. Nos élus ne savent plus quoi faire. Ils sont ligotés, car le pouvoir mène la danse. Ils ont également les mains liées, car ils font partie d'une Alliance présidentielle », a lâché Mokri. Ce membre influent du MSP n'est pas allé de main morte pour critiquer le gouvernement de manière générale et l'Alliance présidentielle plus particulièrement. Pour lui, la chambre basse a beaucoup régressé, c'est la dégringolade, l'APN n'est pas aujourd'hui productive, car dans le pays, il existe un marasme politique : il y a un non-sens de la vie politique. « L'APN ne légifère pas, nos députés sont à chaque fois rappelés à l'ordre par les directions de leurs formations politiques respectives, et ce, au nom d'une Alliance présidentielle. Il n'y a aucune volonté d'agir », a regretté Mokri. Vision partagée par certains députés. Très pessimiste, notre interlocuteur pense que l'Assemblée ne se relèvera pas tant qu'il n'y pas un contre-pouvoir ou une opposition forte qui perturbera les calculs des décideurs. « Tôt ou tard, il y aura l'émergence d'une force qui surgira de la société civile. Une force qui poussera les partis politiques à adopter une autre attitude », fera remarquer l'ex-député du MSP. Les quelques députés du RND et du FLN que nous avons rencontrés n'ont pas trouvé de qualificatif pour résumer l'état actuel de l'Assemblée ! Pour l'heure, l'Assemblée ne risque pas de déranger le pouvoir. Un pouvoir qui tente par tous les moyens d'acheter la paix sociale.


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