Près de trois mille enfants ont défilé, hier, entre le parc de la Liberté et la place des Martyrs à Alger, à deux jours de l'ouverture du 17e sommet de la Ligue arabe. La manifestation devait représenter « les costumes et les chants arabes ». Divisés en carrés pour chaque pays de la ligue, les enfants ont arboré des simulations de costumes plus ou moins sophistiquées. Le spectre des réalisations est allé de l'emballage des enfants dans des tissus de serviette de table à des compositions plus élaborées. Dans certains carrés, comme pour le Liban, les filles portaient exclusivement un hidjeb, surmonté, il est vrai, d'une couronne. Ce sont les poussins de la Protection civile qui ont ouvert la voie à cette parade préludant l'ouverture demain du 60e sommet de la Ligue arabe à Alger. Après le passage de l'emblème national et du portrait du président Bouteflika, une camionnette crachait de la musique, entre marche militaire et chanson raï sous l'effet « tuyau », devenu incontournable depuis chaba Djenet. Le reste du volet musical a été laissé aux soins des troupes folkloriques venues de 20 wilayas du pays. La parade juvénile a traversé la rue Didouche Mourad, la place de la Grande Poste, les boulevards Zighoud Youcef et Che Guevara, pour arriver à la place des Martyrs où le défilé s'est concentré pour une dernière représentation. La manifestation a été réalisée par une commission rattachée à la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Alger. C'est le réseau des maisons de jeunes de la capitale, d'où les enfants sont issus, qui a été mis à contribution pour cette opération. Des ateliers de couture y ont été conduits depuis près de deux mois. Des animations artistiques permanentes des troupes folkloriques se dérouleront, selon les organisateurs, à la Grande Poste jusqu'au 24 mars. Le soin apporté à la préparation de cet événement reflète finalement l'esprit général qui prévaut à quelques jours de l'ouverture du sommet. Les choses doivent être faites, rapidement, parfois avec des moyens dérisoires et un résultat qui ne trompe pas.
