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Sociétés civiles arabes
Frémissements prometteurs
Publié dans El Watan le 22 - 03 - 2005

Eu égard au rôle qu'elle joue dans différents domaines d'activité, il faut permettre à la société civile de participer aux activités des institutions de la Ligue arabe. Cette déclaration faite avant-hier par Abdelaziz Belkhadem, ministre des Affaires étrangères, est inscrite à l'ordre du jour des réformes de cette organisation.
Une démarche qui intervient à un moment où des frémissements prometteurs sont relevés à travers toute la région du monde arabe, notent des analystes. Pour ces derniers, la mobilisation récemment des citoyens dans les rues de Beyrouth pour réclamer la vérité sur l'assassinat de Rafic Hariri est un indice de cette évolution positive. L'effet d'onde touche également la Syrie au plus profond de la société civile et la démocratisation forcée en Irak produira d'une manière ou d'une autre des effets catalyseurs sur le fonctionnement d'un pays longtemps fermé au monde. Aussi les dernières mesures d'ouverture démocratique en Arabie Saoudite, au Koweït notamment pour les femmes et dans d'autres pays du Golfe sont comptabilisées dans ce registre. En Palestine, avant même qu'il y ait réellement un Etat au sens constitutionnel du terme, la société civile est très active et jouit déjà d'une grande aptitude à se distinguer demain des autres pays arabes. Au Maghreb, certains pays comme le Maroc ou l'Algérie avancent plus que d'autres. Mais à l'instar de leurs frères au Machreq, beaucoup de choses restent à faire et le parcours est encore long pour parler d'une société civile réellement représentative. La place qui devrait revenir à celle-ci est intimement liée à la nature même des régimes arabes où est consacrée la prééminence des services de sécurité et des logiques policières. La question du financement des associations et des ONG complexifie également les réalités associatives arabes d'aujourd'hui. Dans le modèle de la « bonne gouvernance », la question du financement est résolue de manière abstraite par l'instauration de rapports partenariaux entre les ONG et le secteur privé. Or comment concilier la logique du profit du monde des affaires avec la logique du non-profit des ONG ? De même, le monde des affaires dans les pays arabes continue à être en étroite relation avec les appareils administratifs et politiques, et cette relation, variable selon les pays, rend problématique un financement « autonome » de ces ONG. Une partie d'elles, notamment celles dont les vocations ne sont pas d'ordre sociocaritatif, s'adressent aux bailleurs de fonds étrangers et internationaux et se mettent en contact avec les ONG internationales. Cette donnée pose également des problèmes aux pouvoirs politiques arabes, qui sentent diminuer leur pouvoir de surveillance sur « leurs » associations et ONG et qui diversifient leurs techniques administratives de médiation entre les fonds extérieurs et les ONG locales. Les Etats arabes se trouvent ainsi remis en cause par le haut sous l'effet de la mondialisation, et par le bas sous l'effet de la « libéralisation des sociétés civiles ». Ce constat a été établi lors du colloque « ONG et gouvernance dans le monde arabe » tenu en mars 2000 au Caire. A la faveur du projet américain du Grand Moyen-Orient (GMO), même si elles n'y consentent pas, les sociétés civiles arabes, les ligues des droits de l'homme, la plateforme euroméditerranéenne reconnaissent à ce risque d'une hégémonie américaine, quelques onces de bénéfice. La Tunisienne Nadia Omrane, de Alternatives citoyennes, ajoute aussi que les dictatures tremblent et acquiescent aux réformes, quelquefois les anticipent comme en Libye. Le rôle de la société civile a largement dominé les débats du Forum de l'avenir pour les réformes politiques dans le GMO organisé à Rabat en décembre dernier et appelé à se reproduire prochainement à Bahreïn. En relation avec cette question, « le processus de Barcelone ne doit plus donner l'impression d'appartenir aux Etats, mais doit s'ouvrir sur les sociétés civiles », avait souligné Javier Solana, haut représentant pour la politique extérieure et la sécurité commune de l'Union européenne, dans une déclaration donnée samedi à l'APS à l'occasion du 10e anniversaire du processus de Barcelone.

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