Alors que la période des grandes chaleurs bat son plein à Relizane, un problème d'alimentation en eau potable est vécu dans plusieurs localités de la wilaya, au grand dam des habitants. La défaillance dans l'alimentation en eau potable s'est fait ressentir, cet été encore, à Relizane, et cela bien que les officiels aient annoncé le lancement de l'approvisionnement à partir de la station de dessalement de Mers El Hajadj. D'ailleurs, pour certains avertis, ce projet ayant consommé une faramineuse enveloppe financière, n'a pas, jusque-là, amélioré les potentialités de la wilaya. L'alimentation du chef-lieu de la wilaya et des communes de la région-Ouest est souvent interrompue par les récurrentes fuites signalées ici et là sur le réseau, ce qui a poussé certaines personnes à réclamer ni plus ni moins l'ouverture d'une enquête sur les contours de cet important projet. Il faut savoir, nous explique-t-on, que Relizane est alimentée à partir du barrage Essaâda de Sidi M'hamed Benouda, à cause d'une fuite déclarée au niveau d'une ferme et que les responsables sont restés impuissants devant le propriétaire qui a affiché son refus à la brigade de réparation, alors qu'il a été indemnisé dans le cadre de l'expropriation. Ce recours aux eaux superficielles du barrage n'a pas été du goût des agriculteurs, qui n'ont cessé de mettre la pression sur les services de l'Office national des irrigations et des drainages (ONID) pour une éventuelle augmentation du volume d'eau destinée à l'irrigation. A Yellel, à l'ouest du chef-lieu de la wilaya, la population de la cité Benhaoua est montée au créneau pour dénoncer la défaillance flagrante dans la distribution de l'eau potable, a fortiori en cette période de canicule. «Nos robinets sont taris depuis une vingtaine de jours, nous sommes vraiment asphyxiés», a déclaré un des résidents en affirmant que «les camions affrétés par les collectivités locales pour nous alimenter n'ont pu répondre à nos besoins devenus importants en cette saison, et cette situation nous a contraints à nous rabattre sur les citernes, avec tous les risques que l'on pourrait encourir». Même la pompe de refoulement à partir du forage de Bouakar 2, dans la commune d'El Matemar, est en panne depuis quelques jours mettant en difficulté plusieurs douars, dont Chouarfia, R'hahoua, Boukerouas, Bouakar 1et 2, a-t-on appris. La même situation est vécue par la population de plusieurs quartiers de Oued R'hiou, la 2e plus importante agglomération de la wilaya. La perturbation de l'alimentation en eau potable dans certains coins de la ville où le robinet est fonctionnel moins de deux heures chaque deux jours a, souligne-t-on, impacté les ménages. «Apparemment, la situation s'annonce difficile, puisque l'été ne fait que commencer», a renchéri un citoyen en ajoutant : «Nous ne pouvons continuer à nous approvisionner chez les revendeurs qui nous cèdent la citerne à 900 DA».