La prise en charge des enfants jusqu'à l'âge de la scolarisation, devient un problème pour les familles, car elle nécessite un accueil adéquat dans des structures publiques ou privées, telles que les crèches, les jardins d'enfants ou autres. Elle est indispensable non seulement pour la garde et la socialisation de ces enfants et leur apprentissage du préscolaire, mais, joue aussi un rôle essentiel dans la vie des mamans, qui peuvent pratiquer leurs activités professionnelles en toute quiétude. Un but bien tracé par l'association nationale féminine Rachda, acronyme de Rassemblement national contre la hogra et pour les droits des Algériennes. L'association, qui ne jouit pas du soutien des autorités locales, lutte contre les violences physiques, sexuelles et morales exercées contre les femmes. Elle leur fournit, outre l'apport psychologique, un accompagnement qui les soulage pendant qu'elles travaillent, celui de la prise en charge des enfants. «Nous sommes fières quand même de constater que la femme à Tébessa pourra se présenter sur le marché du travail sans contraintes, une fois rassurée par notre prise en charge de son enfant, et ce, dès son bas âge», a expliqué Mme Lilette Benayad Cherif, présidente de l'association à Tébessa. «Les enfants sont dans un espace de veille, d'épanouissement, d'éducation, ils font du sport, ils pratiquent les langues étrangères et autres activités ludiques, qui les préparent à leur scolarisation», a-t-elle ajouté. Aussi, la fondation s'intéresse à inculquer aux jeunes enfants la notion de citoyenneté, à leur expliquer leurs droits, mais aussi leurs devoirs. Mais l'objectif principal de l'association, qui existe depuis 1994 à Tébessa, est de recevoir et prendre en charge les enfants issus de milieux défavorisés ou de mères célibataires, pour une insertion scolaire, ou même professionnelle. Un moyen d'assurer leurs droits dans une société qui leur tourne le dos. «Notre but est de faciliter l'insertion scolaire ou professionnelle des enfants qui viennent de milieux démunis, dont les mères sont célibataires ou prostituées. Nous portons assistance à cette frange de la société mise à l'écart», dira Mme Benayad Cherif. Il faut reconnaître que l'association Rachda, avec le peu de moyens dont elle dispose, car elle manque de tout, mène quotidiennement un combat sans relâche pour que la femme à Tébessa trouve sa place dans une société patriarcale et peu tolérante. La meilleure preuve reste les statistiques qui font état de cas de violence contre les femmes. Rien qu'en 2018, plus d'une centaine de femmes ont été violentées. Ces cas ont été déclarés et enregistrés, selon une source policière. A rappeler aussi que la wilaya de Tébessa occupe la 2e place, après Alger, en matière de divorce.