Le rejet total de l'organisation des élections présidentielles avec le mêmes têtes. Tel a été le crédo des manifestations de Ouargla et Touggourt ou de nouveau, des dizaines de citoyens ont participé à la marche populaire du vendredi 30. Un vendredi sous le signe du matricule de cette wilaya du sud ou les marcheurs ont scandé des slogans pour « un état civique et non militaire » et résolument « contre des élections organisées par les gangs ». Les manifestants se sont rassemblés après les prières du vendredi à la place de la Rose des sables, communément appelée El Hadjra, réclamant le changement et une réponse aux revendications du mouvement populaire du 22 février. Pendant tout le parcours qui a duré plus de deux heures à travers la ville de Ouargla, les manifestant se sont dits « Résolus à faire aboutir le Hirak », contre « les voleurs, les menteurs, qui se disent moudjahidine ». Cette nouvelle marche, qui a été suivie par un débat public en plein air, a répondu « Non » à l'accélération des préparatifs des élections présidentielles décidées par le chef d'état-major des armées, qui a appelé à la convocation du corps électoral d'ici au 15 septembre. Car pour les activistes de Ouargla, il s'agit d'affirmer « la détermination du peuple » estime Nadhir Boukhetta qui parle d'un renouveau salutaire des manifestations « les décisions du chef des armées ne font qu'attiser la mobilisation et souder la foule qui se retrouve chaque semaine au meme endroit ». Aibek Abdelmalek estime quant à lui qu'à « Ouargla, un nouveau souffle a permis aux manifestations de déferler et d'œuvrer à l'aboutissement des revendications du 22 février en motivant plius d'implication, plus de débat, plus d'ouverture d'esprit et de tolérance ».
