Puisque l'incinération des déchets laisse échapper des gaz polluant l'atmosphère, les enfouir provoque la dégradation de la nappe phréatique, il est judicieux de recourir à une autre alternative plus propre, plus économique, plus respectueuse de l'environnement et censée optimiser la durée de vie des CET : le recyclage. Un procédé attribué à l'Agence nationale des déchets (AND), chargée de fournir l'assistance et l'accompagnement aux collectivités locales dans le domaine de la gestion des déchets, du tri au traitement jusqu'à l'incinération ou le recyclage, avant d'introduire le produit dans le circuit économique. Ainsi, la wilaya de Bordj Bou Arréridj a d'ores et déjà procédé à l'opération de collecte en rassemblant des tonnes de papier, de plastique et de bois et assimilés. Le projet d'installation d'un centre de tri aux normes internationales a nécessité une enveloppe de 15 milliards de centimes. Bon nombre de facilitations et d'encouragements ont été mis en œuvre à travers les dispositifs Ansej et CNAC en direction des jeunes pour la création de leurs start-up dans des filières spécifiques, telles que le papier, le carton, les matières plastiques et les métaux. Les projets de récupération des déchets spéciaux, tels les batteries et des huiles usagées sont également soutenus par l'Etat. Dans cette optique, il a été décidé de lancer une action intitulée «Quartiers propres» au niveau de 16 villes algériennes, dont Bordj Bou Arréridj, visant à impliquer le citoyen dans l'assainissement de son entourage immédiat. Cette mission a pour but d'encourager le traitement des déchets destinés au recyclage pour réduire le volume des ordures dans les CET, et optimiser leur durée de vie. Exception faite des entreprises qui tournent au rythme d'un circuit fermé, les autres, qui continuent de rejeter les déchets, sont soumises au contrôle et à la taxation, conformément à la règle du pollueur payeur et aux décrets ministériels relatifs à la pollution atmosphérique et au rejet des liquides industriels, indique la directrice de la station de surveillance de l'environnement de Bordj Bordj Bou Arréidj, Mme Azrouh. «Nous procédons deux fois par mois au prélèvement des eaux de baignade du littoral de Béjaïa et de l'oued d'Akbou, soumis aux analyses pour connaître le taux de pollution de l'eau et éventuellement la cause de mortalité des poissons. Nous avons également sous notre contrôle le CET de Rabta, une commune qui jouxte un oued charriant des eaux polluées. Et bientôt, nous effectuerons les analyses sur des métaux lourds au niveau de notre station, l'unique pour les wilayas de Bordj Bou Arréridj, Sétif, Béjaïa, Msila et Bouira», explique la même responsable.