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«Nous n'avons pas besoin d'argent, mais de soutien pour l'hommage à Hasni» Nasreddine Touil. Membre très actif de l'association Art-culture et protection du patrimoine musical oranais (ACPPMO)
Nasreddine Touil, membre très actif de l'association Art-culture et protection du patrimoine musical oranais (ACPPMO), est très connu de la scène raï sous l'alias «Nasro Apico». Il a organisé des festivals de raï de 1991 à 2004. A l'occasion du 25e anniversaire de la mort du regretté Hasni, assassiné le 29 septembre, il organise comme à l'accoutumée un hommage contre l'oubli. – Vous vous souvenez toujours du regretté Hasni. Chaque année, Nasro «Apico» et ses admirateurs lui rendent hommage contre l'oubli… En 1986-87, j'étais directeur d'animation au complexe touristique des Andalouses, à Oran. C'est moi qui l'avais sollicité pour venir y chanter et jouer. Nous étions des amis. Une fois, au night club des Andalouses, c'était en 1992, fin 93, je l'ai interpellé pour un soutien à notre association culturelle. Sa réponse fut une question : «Tu as besoin de quoi ?» Je l'invitais à participer au Festival du raï. Hasni était le premier à se manifester et à confirmer sa présence. Mais il nous demandera aimablement de passer le dernier jour. Et quand on a annoncé Hasni au programme du festival, il y eut un tel engouement. Il venait de propulser le festival du raï. Une ruée du public, une forte participation des journalistes nationaux et internationaux. C'est depuis le passage de Hasni que le festival a pris de l'importance. Cela a drainé un monde fou. Les spectateurs avaient submergé le théâtre de Verdure d'Oran. Les gens avaient débordé des gradins pour investir l'enceinte de cette structure. C'est vrai, Hasni a aidé le festival du raï d'Oran. C'est pour cela qu'à chaque date d'anniversaire du regretté Hasni, je le prépare. Nous ne demandons pas d'aide financière mais plutôt de soutien. Nous remercions l'apport de Sonelgaz (la sonorisation), la SNTF pour le transport des artistes, journalistes…A propos de l'hébergement, c'est en cours de finalisation…L'événement aura lieu au théâtre de Verdure, portant le nom de Hasni. C'est un concert qui se déroulera de 16 h à 20h. – Hasni mérite tous les hommages… Certaines gens, des fois, nous reprochent : pourquoi rien que Hasni ? Il faudrait leur rappeler que Hasni est un martyr. Il n'est pas décédé d'une simple mort. Il est mort au moment où l'Algérie était en guerre. Il a été assassiné. Cela pour faire cesser les commentaires de trop à Oran. Celui qui a envie de rendre hommage est le bienvenu, qu'il le fasse, qu'il participe. Aujourd'hui, un hommage à Hasni, demain celui du regretté Cheb Fethi…Travaillons ensemble. Il faut continuer en matière d'hommage. Surtout celui d'Ahmed Wahbi, le maître de la chanson oranaise. – Le 25e anniversaire de la mort de Hasni intervient dans un autre contexte, le hirak, l'espoir… Oui, on ne veut pas que cet hommage soit récupéré. Ceux qui viennent sont ceux qui aiment Hasni. Autre chose, il y a les samedis, mardis et vendredis prochains. On ne veut pas d'imposteurs parlant de Hasni. – Au menu du programme… Nous ne demandons pas d'aide financière mais plutôt de soutien. Nous remercions l'apport de Sonelgaz (la sono), la SNTF pour le transport des artistes, journalistes… A propos de l'hébergement, c'est en cours de finalisation… L'événement aura lieu au théâtre de Verdure portant le nom de Hasni. C'est un concert qui se déroulera de 16h à 20h, une grande rencontre-débat portant sur la vie et le legs de Hasni. Elle sera enregistrée et filmée pour les archives. Pour ce faire, nous avons sollicité son frère, Houari Chekroun, le parolier, Kader Sonacome, Mohamed Hafsi, pour la première fois, Bachir Pop d'Or, les anciens joueurs de l'ASM, les gens démunis que Hasni a aidés. Nous avons organisé un programme où figure un tournoi de football «La Coupe Chekroun Hasni.»
