La demande sociale pour les deux formules de logement en vogue, à savoir le public locatif (LPL) et le promotionnel (LPA), culmine à des sommets vertigineux dans la commune de Seddouk. Ces deux formules de logement réunies totalisent 3100 demandes en attente de traitement, nous font savoir les responsables de la municipalité. Ayant le vent en poupe, le logement LPL est soumis à une forte pression. Cette formule enregistre, à elle seule, 2500 demandes de souscription. Le différentiel entre ce niveau inédit de demandes et le programme disponible est abyssal. Le parc immobilier en construction compte 130 unités seulement. Comble d'infortune pour les prétendants : le chantier est à l'arrêt depuis longtemps. De quoi alimenter l'angoisse des familles en attente d'un toit décent et susciter leur inquiétude. L'équation du logement LPA est tout aussi complexe, dans la mesure où 600 dossiers attendent un hypothétique traitement. La contrepartie en logements est limitée à 180 unités. Un premier quota de 100 logements attribués en 2018 est en cours de réalisation, avec un taux d'achèvement estimé autour de 60%. En 2019, en dépit d'une forte augmentation de la demande, la commune n'a bénéficié que de 80 logements LPA, confie Djamel Tigrine, le P/APC. Ce programme est en instance de lancement, informe-t-il. Certains parmi les postulants à ces programmes avouent être tiraillés par l'incertitude et désespèrent de se voir un jour attribuer un logis. «Plus de dix ans d'attente dans des conditions de précarité inhumaine. Le comble c'est que je ne suis pas près de voir le bout du tunnel», lâche, dépité, un postulant au logement LPL résidant au centre urbain du chef lieu communal de Seddouk. Gagné par la désillusion, un autre père de famille demandeur de logement LPA dispose : «La liste des postulants s'allonge sans cesse, tandis que la disponibilité en logements est très limitée. Je suis à peu près certain que mes chances d'étrenner un toit sont quasi nulles».