Les autorités, celles de la wilaya d'Alger en particulier, viennent une nouvelle fois s'immiscer dans la programmation des rencontres du championnat de football, en décidant d'interdire les trois rencontres de Ligue 1 programmées pour aujourd'hui, 5 octobre 2019, dans la capitale. La rencontre NA Hussein Dey – AS Aïn M'lila domiciliée au stade de Dar El Beida, le match JS Kabylie – ES Sétif programmé à huis clos à Bologhine et le derby algérois Paradou AC – CR Belouizdad, qui devait se jouer au stade du 5 Juillet aujourd'hui, viennent d'être décalés d'une journée, pour être disputés demain, dimanche. Une décision purement politique, surtout que la Ligue de football professionnel (LFP) avait précisé, dans un communiqué laconique publié tard dans la soirée de jeudi sur son site officiel, que cette décision de décaler ces matchs de 24 heures «est indépendante de sa volonté». Ce sont, en fait, les autorités qui ont pris cette décision par crainte de voir ces matchs devenir de nouvelles tribunes de contestation, surtout que ce samedi (aujourd'hui, ndlr) coïncide avec la commémoration du 31e anniversaire de la révolte populaire du 5 Octobre 1988. Une date particulière dans l'histoire de la lutte populaire pour les libertés, et une célébration spéciale, la première depuis le déclenchement du hirak, puisque des appels pour une marche à Alger et même pour des regroupements dans la capitale pour la libération des détenus politiques et d'opinion sont lancés, depuis plusieurs jours, sur les réseaux sociaux. Pour rappel, le pouvoir en place avait décidé d'interdire toutes les manifestations sportives, et plus précisément footballistiques, les vendredis, jours des marches et manifestations populaires, qui se tiennent de façon hebdomadaire et continuelle depuis le 22 février dernier pour réclamer le départ du «système».