L'ancien international allemand le plus capé de l'histoire, Lothar Matthaus, a estimé, dans une interview publiée lundi sur le site de la FIFA, qu'une équipe africaine était capable d'atteindre les demi-finales de la Coupe du monde de football, qui débutera vendredi en Afrique du Sud. « Les sélections africaines disposent de joueurs qui évoluent dans les meilleurs championnats d'Europe. Je m'attends à ce qu'une équipe africaine atteigne les demi-finales. Il y en a certaines que je crois tout à fait capables d'y parvenir, mais je ne veux pas tirer de plans sur la comète », a déclaré l'ancien joueur du Bayern Munich et de l'Inter Milan au site de la FIFA. Concernant les chances de l'Afrique du Sud de passer le premier tour, Matthaus a estimé que les « Bafana Bafana » sont l'équipe « la plus faible du tournoi ». « Même si elle a un bon entraîneur, ses joueurs manquent de qualité. Elle aura bien sûr l'avantage de jouer à domicile et je lui souhaite de franchir le cap de la phase de groupes, mais ce sera difficile. Pour les autres sélections africaines, je suis plus optimiste », pense l'ex-libero de la Nationalmanschaft. Lothar Matthaus a estimé, par ailleurs, que l'Espagne, le Brésil et l'Argentine étaient les trois sérieux prétendants au sacre final le 11 juillet prochain. « L'Espagne, championne d'Europe en titre, le Brésil, vainqueur de la Coupe des Confédérations, et l'Argentine figurent tout en haut de ma liste. Ces équipes comptent dans leurs rangs les meilleurs joueurs du monde. Les Pays-Bas disposent, eux aussi, de bons éléments, mais à part en 1974 et en 1978, ils n'ont jamais brillé lors de la Coupe du monde. Ils ont tendance à être dans l'autoreprésentation et cela se répercute sur les prestations de l'équipe », a-t-il analysé. « Globalement, je pense que cette Coupe du monde sera pleine de surprises, y compris en ce qui concerne les favoris, qui pourraient bien être éliminés plus tôt que prévu », a néanmoins tempéré Matthaus, tout en espérant que l'Allemagne atteigne au moins les quarts de finale. « Quant à aller plus loin, cela dépendra d'autres facteurs », a-t-il conclu.
