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Brahim Guendouzi . Economiste : «La logistique demeure le maillon faible de l'organisation économique en Algérie»
Publié dans El Watan le 20 - 01 - 2020

-Dans quelles conditions évolue l'activité commerciale en Algérie ?
L'activité commerciale en Algérie constitue une composante essentielle du tissu économique dans son ensemble. On a enregistré en 2018 près de 2 013374 commerçants inscrits au registre de commerce selon deux statuts. Les personnes physiques avec un nombre s'élevant à 1 819169, soit 90,4% du total, et les personnes morales avec
194 205 inscriptions, soit 9,6%. Ceci fait ressortir le trait saillant du rôle du commerce dans l'économie nationale, dont l'exercice reste dominé par des personnes physiques. Il faut ajouter à cela la partie non visible de l'iceberg que représentent les activités non déclarées, constituant le secteur informel. Le constat est simple à faire : une multitude d'intermédiaires dont il est difficile de cerner l'évolution, le plus souvent sans statut juridique, et des transactions commerciales peu transparentes sur différents aspects liés à la nature et la traçabilité des produits, les prix pratiqués, la qualité des emballages et la protection des consommateurs, etc. Le contrôle du commerce à ce niveau a montré ses limites tant qu'une partie des acteurs du secteur ne sont pas identifiés.
Par ailleurs, les circuits de distribution accusent des retards en termes d'organisation, même si la grande distribution émerge dans les importants centres urbains, entraînant un changement dans les comportements d'achat des consommateurs. La concurrence déloyale est rude, surtout par rapport à la production nationale. Des disparités existent selon les secteurs d'activités, comme par exemple les produits alimentaires, les fruits et légumes, la pièce de rechange automobile, les produits pharmaceutiques, les matériaux de construction, etc. La structuration des circuits de distribution peut mettre du temps en fonction du nombre d'intermédiaires existants et de leur professionnalisme, de la nature de la clientèle (ménages ou entreprises), des biens de large consommation ou des équipements, etc. D'où un effort supplémentaire de la part des pouvoirs publics en direction de la réorganisation du secteur du commerce dans son ensemble afin de lui redonner son dynamisme lui permettant de devenir un vecteur de la diversification économique sur le moyen terme.
-Comment expliquer la baisse de l'activité cette année ?
A partir d'une enquête d'opinion effectuée par l'ONS, il ressort une baisse de l'activité commerciale en Algérie durant le troisième trimestre de l'année 2019. Qu'elles en sont les raisons ? On peut d'ores et déjà citer le ralentissement constaté dans le secteur du BTP en raison du recul de la commande publique, d'une part, et des difficultés que connaissent quelques grandes entreprises du bâtiment suite aux démêlés de leurs patrons avec la justice, d'autre part. D'où une diminution des ventes des matériaux de construction par exemple. Les événements politiques et sociaux que vit le pays depuis ces derniers mois ont impacté le niveau d'investissement qui, selon le FCE, a baissé de 26%. Ce qui s'est traduit par une diminution de la demande en biens industriels et inputs. Les activités liées au secteur informel ont été probablement sensibles à la conjoncture actuelle, ce qui a amené certains acteurs à observer une prudence qui a engendré un dysfonctionnement dans les approvisionnements occasionnant des ruptures de stocks.
Globalement, le recul de la croissance économique constatée par l'ONS durant le second et le troisième trimestres de 2019 a touché rapidement le secteur de la distribution qui, déjà, présente des faiblesses structurelles signalées plus haut. Au demeurant, le recul reste relatif par rapport à la nature de l'activité économique concernée.
– Peut-on la lier à la baisse de l'activité industrielle ?
Sur certains aspects, oui. L'activité industrielle en Algérie est très sensible aux importations car la plupart des entreprises activant dans l'industrie sont dépendantes des approvisionnements de l'extérieur. Or, force est de constater la prudence affichée depuis quelque temps par les pouvoirs publics à rationaliser les achats de l'étranger compte tenu de la contrainte du financement en devises. Certains opérateurs ressentent des difficultés à domicilier des contrats commerciaux en raison de la plus grande rigueur affichée par des banques algériennes pour éviter le problème des surfacturations par exemple. D'autant plus que les autorités viennent de limiter les quotas réservés aux importations des collections SKD/CKD dans le montage automobile et que les entreprises qui importent des téléphones et appareils électroménagers en kits SKD/CKD n'ont plus le droit au paiement cash et doivent opter au paiement différé de neuf mois. Il y a également l'obligation faite aux importateurs de recourir à l'incoterm FOB dans les contrats commerciaux avec leurs partenaires commerciaux étrangers. L'ensemble de ces contraintes ont fait émerger des dysfonctionnements dans la chaîne des approvisionnements et donc des ruptures de stocks récentes et à venir. Espérons qu'il n'y ait pas accumulation de tous ces effets au risque de paralyser l'appareil de production.
-Quelle place pour la supply chain dans ce secteur avec les ruptures de stocks à répétition, la prédominance de l'informel et les perturbations dans la distribution ?
La logistique demeure le maillon faible de l'organisation économique en Algérie. Le vaste territoire et les problèmes liés à la localisation, soit des producteurs ou de grands distributeurs, font qu'il existe des distorsions d'une région à une autre des activités de commerce. Il faut ajouter les faiblesses dans les transports de masse que sont le maritime et le ferroviaire, le manque de professionnalisme des intervenants dans la chaîne, l'insuffisance du nombre d'entreprises dans les activités y afférentes, font que la commercialisation en subit les effets. Les acteurs de l'informel limitent, par ailleurs, la distribution physique des produits sur un espace plus vaste, du fait des contrôles sur les routes. Tout ceci génère des surcoûts qui se greffent sur les prix de vente au détail.


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