L'Association AnisS de Lutte Contre les IST/SIDA et de Promotion de la Santé a lancé, hier, en partenariat avec différentes associations et structures de jeunes, une campagne estivale éducative de prévention et de sensibilisation contre les IST/SIDA. Baptisée « Vacances bla SIDA ! », cette initiative qui durera 1 mois ciblera les wilayas côtières de l'Est algérien : El Tarf, Annaba, Skikda et Jijel. Dans une première étape, les animateurs de cette action sillonneront les plages les plus fréquentées par les estivants telles que la Vieille Cale, les Club Bouna Beach, Abou Mehdi, le Sable d'Or et Jeanne d'Arc. Se poursuivant durant le mois de Ramadhan, cette campagne de sensibilisation investira les nombreuses soirées artistiques de jeunes organisées tout au long du mois sacré. « Dans ce cadre, les jeunes éducateurs bénévoles d'AnisS auront à vulgariser aux nombreux vacanciers fréquentant le littoral de ces régions, les modes de transmission et de prévention des IST/SIDA ainsi que les avantages et modalités d'un dépistage anonyme et gratuit par le biais des outils éducatifs adaptés qui seront diffusés via des dépliants, brochures et banderoles », expliquera Dr Adel Belloum, vice-président de l'association AnisS. Ainsi, le choix de la période de la campagne est dicté par la constatation d'une multiplication de comportements à risque au courant de la saison estivale notamment chez le public ciblé. Ce dernier est représenté par les jeunes dont 15% seulement en Algérie ont les connaissances nécessaires en matière de prévention des IST/SIDA (Etude réalisée par l'Unicef). Par ailleurs, l'association AnisS s'est félicitée de la nette amélioration de l'approvisionnement des personnes vivant avec le VIH/SIDA en médicaments antirétroviraux qui est constatée par le réseau de relais de l'association (Professionnels de santé, malades, etc.). Pour mémoire, AnisS avait auparavant lancé un appel aux autorités sanitaires du pays en vue de solutionner une situation qu'elle avait décrite comme étant dramatique pour les personnes vivantes avec le VIH/SIDA situées dans plusieurs régions du pays. « Toutefois, AnisS et d'autres ONG restent mobilisées afin que les mesures d'urgence prises pour venir à bout de la dernière pénurie d'antirétroviraux soient suivies d'autres à même de prévenir de tels dysfonctionnements dans les circuits d'approvisionnement à l'avenir et de garantir par conséquence le plein accès des malades aux traitements », prévient le docteur Scander Soufi, président de l'association AnisS.
