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Lotfi Mouni. Recteur de l'université Akli Mohand de Bouira : «L'université doit s'ouvrir sur le monde extérieur et chercher des sources de financement»
-Parlez-nous du projet qui a été retenu par l'AUF… Ce projet a été soumis dans le cadre de l'appel à projet AUF, Covid-19. Il consiste à préparer un tissu autodésinfectant en se basant sur la technologie nanoparticules, en utilisant comme réactif TR2. Donc, ce projet a été accepté et sera financé par l'agence en question, et ce, parmi 200 projets proposés. Le notre a été retenu parmi 92 projets. Il y a une convention qui nous a été envoyée avant-hier, (vendredi 29 mai, ndlr), par l'AUF, et ce, par le biais de son président établi à l'université de Bab Ezzouar. La convention a été soumise au ministère pour avis. Notre équipe initiatrice et élaboratrice du projet est composée de 5 enseignants-chercheurs, spécialisés dans les matériaux et du génie chimique. -C'est la première candidature et initiative soumise depuis l'avènement de la pandémie ? Il y a eu d'autres projets ayant été soumis et même acceptés pour notre laboratoire de gestion et valorisation des ressources naturelles et assurances qualité. Il s'agit d'un projet Tassili élaboré il y a presque deux ans dans le cadre de traitement des déchets récalcitrants par la méthode photocatalytique. Comme notre université de Bouira a déjà initié un travail dans le cadre de la pandémie qui était la fabrication de gel hydro alcoolique, dont une grande quantité avait été distribuée à l'hôpital Mohamed Boudiaf et à la protection civile, notre équipe de chercheurs a donc décidé de proposer ce deuxième projet dans le but de freiner les contaminations à la Covid-19. -Est-ce qu'il y a des critères où des conditions requises par l'AUF pour qu'une université puisse participer à ce genre de candidatures ? Il n'y a aucun critère, la seule condition est la qualité de projet qui doit répondre aux attentes. Après la proposition du projet, une équipe d'experts dans chaque domaine est mise en place pour évaluer le projet, selon un barème, la qualité, l'originalité du travail et les attentes et son efficacité. Je vous informe, par ailleurs, que notre université va gagner beaucoup de choses, notamment en termes de visibilité parce que c'est le premier projet retenu et accepté de type AUF. Cette reconnaissance est surtout un message à nos étudiants et à nos enseignants qui doivent savoir que seules la qualité et la compétitivité gagnent. L'université doit s'ouvrir sur le monde extérieur et chercher des sources de financements. -L'université de Bouira a-t-elle d'autres projets à l'avenir, toujours dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 ? En plus de la fabrication de gel hydrologique et du projet soumis à l'AUF, nous avons mis en place une cellule d'écoute composée de psychologues. Cette cellule est destinée aux citoyens qui souffrent directement ou indirectement de la pandémie de Covid-19 et qui ressentent le besoin d'être écoutés et orientés par ces professionnels. Tout comme nous avons fait appel à toutes les compétences de la wilaya de Bouira, afin de proposer des solutions, visant à freiner un tant soit la propagation du virus. Propos recueillis par Amar Fedjkhi