Pas moins de 1471 infractions aux règles du confinement ont été enregistrées du 31 mars au 31 mai par la sûreté de la wilaya de Boumerdès, indique-t-on dans un communiqué. La police fait état de 129 véhicules et 24 motocyclettes qui ont été mis en fourrière durant la même période en application des mesures prévues contre les contrevenants dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus. Mais le bilan de l'action de la police n'est rien devant l'ampleur des manquements enregistrés en la matière, notamment au niveau des localités rurales où des milliers de personnes veillent parfois jusqu'à une heure tardive de la nuit. Durant la première quinzaine du mois de Ramadhan, près de 400 personnes ont été interpellées par la police pour non respect des horaires du couvre-feu. Un délit passible d'une peine d'emprisonnement de trois jours au plus et d'une amende allant de 3000 à 6000 DA. Si la violation des règles du confinement fait parfois réagir les agents de la police, ce n'est pas le cas pour le port du masque de protection, pourtant rendu obligatoire depuis le 24 mai dernier. La loi prévoit «une peine d'emprisonnement de six mois à deux ans et une amende de 60 000 à 200 000 DA quiconque, par la violation délibérée et manifeste d'une obligation de prudence ou de sécurité édictée par la loi ou le règlement, expose directement la vie d'autrui ou son intégrité physique à un danger». La peine pourrait être aggravée si les faits suscités sont commis durant les périodes de confinement sanitaire ou d'une catastrophe naturelle, biologique ou technologique ou de toute autre calamité.
