Les travailleurs de l'entreprise Electro-Industries, spécialisée dans la fabrication de transformateurs et moteurs électriques (ex-ENEL), d'Azazga, à 30 km à l'est de Tizi Ouzou, ont repris le travail, mardi, après quatre semaines de grève. Selon Lounis Terrache, l'un des représentants des travailleurs, cette reprise de production au sein de l'usine a été décidée suite à l'intervention de l'union de wilaya de l'UGTA, qui a persuadé les grévistes d'œuvrer dans le sens à faire satisfaire leur plateforme de revendications. «Nous avons décidé de mettre fin à notre débrayage suite à une décision collégiale prise par tous les travailleurs. Nous avons ainsi soumis à l'employeur une plateforme de revendications par le biais de la section syndicale de l'entreprise, et ce, tout en mettant une grande confiance en l'union locale d'Azazga et l'union de wilaya qui vont négocier au nom des travailleurs», nous a-t-il précisé tout en rappelant que la revendication principale des grévistes est le versement de la leur part du bénéfice de l'entreprise durant l'année 2019. «Nous ne demandons que notre droit légitime», a-t-il ajouté. Le même syndicaliste a, en outre, souligné que les employés peuvent protéger leur entreprise tout en réclamant leurs droits. Par ailleurs, Djilali Bentaha, président-directeur général (PDG) de cette usine, nous a expliqué que le bénéfice ne peut pas être attribué aux employés étant donné, nous a-t-il réaffirmé, que le bilan de l'année 2019 est déficitaire. Il a rappelé aussi que la situation financière de l'entreprise est difficile. Cela, a-t-il insisté, ne peut pas permettre à l'employeur d'attribuer de bénéfice aux travailleurs en période de crise. Selon le même responsable, les 30 jours ouvrables, non travaillés mais payés, durant les grèves cycliques observées en 2019, ont beaucoup influé sur le rendement de l'usine qui était, nous a-t-il déclaré, totalement à l'arrêt durant plus de 50 jours, pendant la période du confinement sanitaire. Par ailleurs, il est utile de rappeler également que la question de la grande disparité des salaires entre les cadres dirigeants et les autres employés a été aussi évoquée par des travailleurs de l'ex-Enel d'Azazga, qui emploie 876 personnes.