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Une handicapée chute après l'effondrement d'un balcon : La misère des laissés-pour-compte à Skikda
Publié dans El Watan le 13 - 09 - 2020

Najet Siafa, 24 ans, une handicapée mentale, est toujours hospitalisée au nouvel hôpital de Skikda depuis sa chute dans l'effondrement d'un balcon au quartier Napolitain, le 7 septembre dernier.
Elle souffre de plusieurs factures et d'une grave altération de la rate. Son père, Rachid, chômeur de son état ne sait plus où donner de la tête et se retrouve malgré lui éparpillé entre les besoins des soins de sa fille et la situation devenue plus que dangereuse de sa demeure et des siens. «Le balcon tout comme l'immeuble ont commencé à s'effriter il y a plusieurs mois déjà. On a attiré l'attention des pouvoirs publics mais personne ne s'en est inquiété. Le résultat est là» raconte Rachid Siafa.
Le trou béant laissé dans le balcon n'est qu'une partie d'un iceberg beaucoup plus érodé qui caractérise l'ensemble de l'immeuble et ses appartements. Moisissures, fissures, infiltration, eaux usées et autres. «J'habite dans ce 2 pièces depuis 65 ans. Je suis né ici et je me suis marié ici. Mes frères et mon père sont morts dans ces ruines. Je ne voudrai pas finir mes jours comme eux, mais ici à Skikda personne ne s'inquiète de notre état. On semble attendre que ces murs s'écroulent sur nos tête pour venir enfin faire le constat et assister à notre enterrement», s'insurge Rachid.
DANGER ET RISQUES SANITAIRES
L'effondrement partiel du balcon et en plus du fait qu'il ait entrainé avec lui la blessure de la jeune Najet, aura également permis d'exposer la situation des laissés- pour- compte qui habitent cet immeuble.
Chaque voisin de Rachid Siafa représente un autre cas de misère. On pourrait même se demander comment peut-on encore vivre dans un espace pareil et côtoyer, quotidiennement, le danger et les risques sanitaires. Rencontrée dans son unique et minuscule pièce, l'épouse de Salem Maameri ne mâche pas ses mots. Dans un dialecte purement skikdi, elle raconte sa vie et celle de sa famille «Nous sommes quatre personnes à occuper cette pièce. Moi, mon époux, cancéreux, et nos deux enfants. Cela fait 65 ans que je vis dans cet espace.
Toutes nos demandes de logements n'ont pas abouti, alors que beaucoup de logements sociaux furent attribués à des gens qui ne sont même pas de la région. Ceci nous chagrine et nous met en colère surtout», témoigne Mme Maameri. Idem pour l'épouse d'Ahmed Babouri qui est née dans cet immeuble. Elle y a grandi et continue toujours d'y habiter avec ses quatre enfants. Son époux, lassé de cette vie de misère et de danger a préféré aller se construire une baraque ailleurs. «Chaque fois, des agents de l'administration viennent nous recenser et à chaque fois on nous gave de promesses qu'on ne tarde pas d'oublier.
Mes enfants ont grandi et sont en âge de se marier, malheureusement, ils continuent de vivre ici, avec nous». Une autre dame, Aggoune Zahia, divorcée en charge d'une jeune fille a failli pour sa part mourir sous les décombre de son appartement. «Les plafonds de mes deux pièces se sont écroulés sur moi à plusieurs reprises. J'ai même été blessée à l'épaule. J'habite ici depuis plus de 45 ans et chaque nuit, nous choisissons, ma fille et moi un coin de la maison où il y a le moins de risque de voir le plafond nous tomber dessus. L'hiver, les infiltrations d'eau nous rendent la vie difficile et nous recourons souvent à l'aide des voisins. Ce n'est pas une vie, celle que nous menons.
Mais que faire ? Où aller ? Avec ma petite retraite je ne peux même pas louer, alors, je continue de survivre ici». Survivre comme le font d'ailleurs des centaines de familles dans les quartiers de la ville historique qui tombent tous en ruine, à croire qu'il y a une main mystérieuse qui voudrait voir cette belle ville partir en vrille. Qui a intérêt à laisser dépérir toute une ville ? Qui voudrait défaire Skikda de son charme et de sa coquetterie d'antan et déraciner ses enfants ? Qui n'aime pas cette ville ? Qui ?


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