Les demandeurs de logements sociaux à Guelma, notamment ceux qui ont introduit un recours et réclamation en janvier dernier à l'issue de l'affichage d'une liste de 2000 pré-bénéficiaires, sont revenus à la charge hier matin. Ils ont pris position face aux portes du siège de la wilaya, sise rue Ziamia. Pour accentuer la pression, deux groupes d'une dizaine de personnes ont investi les toitures des logements de fonction de la DSP ainsi qu'un immeuble plus imposant faisant face à l'école paramédicale, à quelques mètres du siège de la wilaya. Un dispositif des services de police ainsi que de la Protection civile a été immédiatement dressé pour circonscrire tout débordement, constations sur place. «Je suis pratiquement à la rue. La personne qui m'a loué un deux pièces cuisine dans sa maison me menace d'expulsion et sans préavis. Mon seul salut serait de m'attribuer un logement», déclare à El Watan un contestataire. Et de préciser : «Je peux vous affirmer qu'ici à Guelma, nous sommes des centaines dans ce cas à vivre sous l'épée de Damoclès des propriétaires peu scrupuleux.» Bien évidemment, beaucoup s'interrogent également sur l'issue de leurs recours et réclamations. «Où en sont les recours que nous avons déposés en janvier dernier ? Où sont nos réclamations ?», tiennent à rappeler nos interlocuteurs. A cette question, personne n'est en mesure de répondre, ou du moins d'apporter des arguments convaincants, côté administration. Notons enfin qu'au moment où nous mettions sous presse, la gronde est montée d'un cran sur le toit des deux immeubles où les protestataires ont scandé des slogans pour réclamer la prise en charge de leur cas par les autorités locales. «Nous attendons de pied ferme la venue du nouveau wali ainsi que le nouveau chef de daïra. Nos réclamations sont légitimes», nous dit-on.