Le transport dans la capitale fait grandement défaut durant cette période de crise sanitaire, a-t-on constaté. A cet effet, beaucoup de citoyens ont déploré, ces derniers jours, le manque criant de navettes du transport public Etusa dans certaines localités de la capitale et l'indisponibilité totale dans d'autres communes reculées. «Nous nous demandons pourquoi l'Etusa a procédé à l'annulation de plusieurs dessertes sans prendre la peine d'aviser les milliers d'abonnés de ce moyen de transport», déplore un citoyen. Des habitants de plusieurs communes ont été surpris de voir quelques lignes disparaître du paysage algérois. A Baraki, au sud-est d'Alger, la ligne numéro 642 reliant cette commune de banlieue au centre-ville au niveau de la station du 1er Mai est retirée du calendrier des dessertes. «Cette ligne, la plus importante pour les habitants de notre commune, a été malheureusement éliminée. Cela nous a vraiment pénalisés. Ça dure depuis quelques semaines déjà», s'exclame un habitant de Benghazi relevant de cette commune. A titre d'exemple, pour la commune de Baraki, il ne reste que les lignes qui desservent les localités limitrophes. Une situation qui oblige des milliers de voyageurs à effectuer des correspondances pour rejoindre le centre-ville. Même topo du côté de l'est de la capitale, où des citoyens se sont indignés de voir la ligne qui dessert Hammadi-place des Martyrs en passant par Rouiba et El Harrach disparaître complètement du catalogue. Tollé En dépit d'un tollé de réclamations publié sur la page officielle de l'entreprise Etusa et la page qui en est dédiée sur Facebook, aucune explication n'a été donnée aux abonnés. La situation qui prévaut a fait que la cartographie du transport public change totalement d'une commune à une autre. Selon des experts dans le secteur du transport, la problématique de la société de gestion, bien que la volonté et le matériel y sont mis à contribution, devrait revoir leur stratégie en matière de service. Explicitement, «l'Etusa devrait concentrer ses efforts sur les coins reculés de la capitale et les étoffer en transport plus que la zone intra-muros, où le transport est pratiquement bien présent», suggèrent les experts. Outre le problème des lignes qui ont été supprimées durant cette période de crise sanitaire, plusieurs autres lignes sont fortement sollicitées, notamment, par la population habitant dans les nouveaux pôles urbains situés dans la plupart des cas à travers les lisières de la capitale. A titre d'exemple, durant les derniers jours, une ligne Sidi Abdellah vers le centre-ville a été lancée au grand bonheur des habitants de cette contrée de l'extrême ouest, mais sans aucun impact positif. «Après une longue attente, cette ligne nous rendra vraiment service, mais dans la mesure où l'entreprise de gestion revoie à la hausse le nombre de navettes dédiées à notre commune. Actuellement, il n'y a que trois dessertes par jour», regrette un abonné. D'autres localités pâtissent de la rareté du transport et de la non-disponibilité de dessertes vers le centre-ville. A l'image de Réghaïa (35 km à l'est de la capitale), où les habitants, en particulier ceux des nouveaux pôles urbains récemment inaugurés, ont maintes fois postulé pour la création d'une ligne directe vers Alger-Centre. Une ligne qui permettrait d'éviter d'effectuer des correspondances à Dergana ou à Rouiba. Il est à préciser que l'Etusa brille toujours par son absence, relève-t-on, dans certaines localités où la demande de ligne a déjà été formulée par les citoyens, citant entre autres celle de Tessala El Merdja, Ouled Fayet, Souidania et Aïn Bénian. Advertisements
