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En dépit des moyens importants investis dans le secteur
La santé mal gérée
Publié dans El Watan le 10 - 04 - 2005

Les participants à cette rencontre ont mis l'accent, hier, sur la gestion optimale des ressources dans le domaine de la santé. Le plus critique à l'égard des gestionnaires et des responsables supérieurs était le ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou.
Il a dressé un tableau noir du système de santé et de toute sa gestion. Pour lui, la question qui se pose aujourd'hui est : « Comment assurer un financement compatible avec les niveaux de soins que l'on veut donner tout en respectant les règles d'une bonne gestion macroéconomique ? » Ainsi, le ministre des Finances a indiqué que les dépenses de la santé ont connu un excédent de 100% en cinq années, entre 1999 et 2005. Selon lui, sur les 5 milliards de dollars alloués à ce secteur, 65% sont destinés pour les ressources humaines, 20% pour les médicaments et 15% pour les équipements. Ce qui représente 8% du PIB. « En dépit des moyens importants alloués, le rendement reste faible. La qualité est encore défaillante », dira-t-il en revenant sur les problèmes visibles au niveau des structures hospitalières, notamment « les mauvaises conditions d'accueil et de séjour de malades, la pénurie de médicaments et les longues attentes au niveau des plateaux techniques », a-t-il déploré. M. Benachenhou n'a pas nié que des « progrès considérables » ont été réalisés, mais « les performances demeurent faibles ».
Un système en crise
Pour lui, il est également question de consolidation de la relation entre l'usager, la CNAS, l'Etat et les ménages. Concernant le système de contractualisation, « beaucoup reste à faire », selon lui. « La réussite de ce système dépend de l'accord entre le secteur de la santé et la Sécurité sociale. Ces deux parties ne sont pas encore prêtes pour ce projet. On parle beaucoup et on fait peu », a-t-il souligné. En outre, M. Benachenhou a appelé à « la formalisation de la relation entre les secteurs public et privé ». « Nous avons assisté à un effet de déplacement des ressources humaines informellement du public vers le privé. Il est temps de formaliser cette relation informelle », a-t-il relevé en insistant sur l'amélioration du système algérien des assurances qui, a-t-il dit, « ne possède pas beaucoup de produits pour répondre aux besoins des soins ». « Notre système d'assurance est en crise. Je ne vois pas comment le système de santé va progresser », s'est-il interrogé. L'absence du ministère des Finances dans l'administration des caisses de la Sécurité sociale est inacceptable, selon lui. « La gestion de ces caisses durant ces dernières années en dit long », a-t-il indiqué. Le ministre des Finances a déploré l'iniquité dans la prise en charge médicale et a exprimé son inquiétude dans la polarisation des ressources au détriment des générations futures. A propos de l'importation du médicament, il dira que la facture a doublé entre 1999 et 2004 pour atteindre 967 725 millions de dollars. Selon ses dires, tout cela doit être rationalisé et il s'agira de promouvoir le produit générique. Pour Benachenhou, l'industrie pharmaceutique nationale est à encourager, car « nous n'avons pas de stratégie de marché et je ne suis pas sûr que nous ayons des références ». Il appelle aussi au renforcement des relations entre le secteur de la santé, les collectivités locales et le ministère des Finances. L'hôpital d'Oran - un projet d'investissement d'envergure (150 milliards de dollars) - est un des exemples de mauvaise gestion pour le ministre des Finances.
Repenser le financement
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mourad Redjimi, qui est intervenu juste avant le ministre des Finances, a affirmé que « le financement actuel du système national doit être non seulement repensé en termes de performance », mais « aussi réévalué au regard de la transition épidémiologique et de la nécessité de rattraper le retard enregistré dans le domaine de la modernisation du plateau technique ». M. Redjimi a noté que « les ressources financières affectées au système de santé se caractérisent par une courbe ascendante constante depuis l'année 2000 ». Et de préciser : « La part du budget santé par rapport au budget global de l'Etat est à peine supérieure à 8%. » Le ministre a signalé que les travaux de cette rencontre sont une opportunité pour donner une idée sur « la complexité du problème relatif à la mobilisation des ressources suffisantes et à la gestion optimisée de ces dernières ». Le ministre du Travail, Tayeb Louh, a, de son côté, affirmé que « le système algérien de Sécurité sociale est parmi les meilleurs au monde » dans la mesure où, a-t-il souligné, « il prend en charge 90% de la population ». M. Louh a en outre indiqué que « le système de financement forfait hôpitaux disparaîtra à la fin de l'année 2005 », précisant que « ces structures sanitaires ont bénéficié de 27 milliards de dinars en 2004 et de 35 milliards de dinars en 2005 ».
Dégradation
A propos de la facture de remboursement des médicaments, le ministre a indiqué que « cette facture a atteint les 40,5 milliards de dinars en 2004 ». Et de signaler qu'actuellement la liste des produits pharmaceutiques remboursables est de 997 dénominations communes internationales (DCI), soit près de 4000 marques, alors que le minimum recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est de 600 DCI. Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas, a, quant à lui, affirmé que « la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté a clairement fait ressortir l'étroitesse de la relation prévalant entre la pauvreté, la santé et l'emploi dans un environnement appelé à préserver son équilibre et à veiller sur sa cohésion ». Le représentant du Conseil national économique et social (CNES), M. Belhadjoudja, a, pour sa part, relevé que « la situation du secteur de la santé s'est dégradée depuis les années 1990 en raison du manque de ressources de financement ». Il a signalé que la libéralisation du marché du médicament risque de ruiner la production nationale avant de relever que « la production du générique se heurte aux intérêts des multinationales ». Le représentant du CNES a par ailleurs affirmé la disponibilité du CNES pour, a-t-il dit, « élaborer une réflexion commune sur le secteur de la santé ».


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