Les sinistrés de l'immeuble qui s'est effondré samedi au quartier Sidi El Bachir (ex-Plateau Saint Michel), à proximité du CHU, ont décliné l'offre qui leur a été proposée pour, dans un premier temps, un recasement provisoire avec une prise en charge totale mais dans le Centre de Misserghine, entièrement équipé, en attendant leur relogement effectif dans les plus brefs délais. «Ils ont remercié les autorités, mais ont préféré loger chez les proches et leur souhait a été que l'opération de relogement soit activée», a indiqué lundi le chef de daïra d'Oran en réponse aux questions des représentants locaux des médias. Chose faite car dès le lendemain de l'incident une solution de relogement leur a été proposée dans la commune de Benfreha dans un immeuble prêt à les accueillir mais ils l'ont refusée estimant que cette localité est trop loin. Les services de l'OPGI, instruits par le wali qui s'est rendu sur le lieu de l'effondrement dans la soirée même, ont réagi très vite mais cette solution n'a pas été acceptée par les concernés qui avaient émis le souhait d'être relogés à El Barki où un projet de réalisation de logements est en cours. Ils ne sont pas les seuls à vouloir être relogés dans ce quartier relativement proche du centre de l'agglomération oranaise. «Il faut d'abord savoir que ce projet en question ne sera livré que dans quatre mois car il n'est pas encore viabilisé et de ce fait, nous ne pouvons pas risquer de faire habiter des enfants dans un chantier», a expliqué le même responsable précisant ensuite que le territoire abritant la ville d'Oran est entièrement urbanisé et c'est pour cela que tous les projets de logements programmés pour répondre aux besoins exprimés ici sont réalisés à l'extérieur. Il s'agit notamment du programme d'Oued Tlélat avec 8700 logements mais aussi de celui de Misserghne, de celui de Benfreha et même de celui de Bethioua. «Nous sommes en phase d'entamer les opérations de relogement prévues pour cette année et il faut que les gens acceptent les solutions qui leur sont proposées», a-t-il également indiqué. Pour lui, le soir de l'incident, les familles ont été sorties à temps, évitant le drame, l'effondrement ayant eu lieu graduellement, d'abord de manière partielle vers 21 heures puis, presque entièrement, aux alentours de 22 heures. Toujours selon lui, l'immeuble en question comprendrait 17 appartements actés plus une construction illicite sur la terrasse. Un appartement de type F4 a été divisé en deux pour être loué séparément et les occupants seront pris en charge en tant que cas sociaux. «Nous n'allons, conclue-t-il, exclure personne mais en même temps nous allons agir pour éviter que d'autres personnes viennent s'incruster en profitant de la détresse des vrais sinistrés». Advertisements
