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Nouvelle station de dessalement de skikda
100 000 m3/j pour garantir l'essor du pôle hydrocarbures
Publié dans El Watan le 11 - 04 - 2005

Longtemps tiraillée entre les exigences de sa politique de développement du pôle hydrocarbures de Skikda et les appréhensions de revivre le cauchemar de la sécheresse des années 2001 et 2002, Sonatrach donne aujourd'hui l'impression d'avoir tiré la leçon. La preuve : elle vient de parrainer la construction d'une station de dessalement d'eau de mer d'une capacité de 100 000 m3/j qui donnera ses premières gouttes en 2007.
Plus qu'une « mer à boire », cette opportunité permettra de mettre un point final au plus vieux dilemme de Skikda qui aura duré plus de vingt années. Une période durant laquelle les unités de la plateforme pétrochimique et les populations locales n'ont cessé de se disputer à armes inégales une ressource pas toujours abondante. A titre de rappel, lors des grandes sécheresses qui avaient concerné Skikda au début des années 2000 et alors que les habitants de la ville étaient alimentés au compte-gouttes (un jour sur dix dans le meilleur des cas et en faible quantité), les unités de la plateforme pétrochimique continuaient le plus normalement du monde à se voir arrosées en eau traitée. Cette situation dans laquelle les gestionnaires de la plateforme donnaient l'impression de se complaire n'allait pas durer longtemps et le signal d'alerte fut donné juste après l'assèchement des barrages de Zardezas et de Guénitra qui alimentaient les unités pétrochimiques. Il n'y avait plus d'eau. La psychose s'était alors emparée des gestionnaires de la plateforme et le spectre de voir la raffinerie de Skikda arrêter ses exportations hanta les esprits. Ce fut là le déclic « salutaire » qui incita Sonatrach à admettre finalement qu'elle ne peut éternellement puiser dans les vannes de l'AEP des populations et gérer l'avenir de l'économie nationale au gré de la pluviosité. Sur le tas, des tentatives d'autonomisation furent enclenchées entre 2001 et 2003 sans pour autant apporter un plus. L'opération de réhabilitation des dix forages de la plateforme qui ont été délaissés depuis des années ne fera que consommer un budget colossal pour ne donner que quelques gouttes... saumâtres. C'est-à-dire inutilisables dans les process industriels. On multiplia, toujours sur le tas, les efforts en implantant une station de déminéralisation pour parfaire l'eau des forages, mais on oublia cependant de fournir au constructeur (SNC Lavalin) le débit exact des puits. Aujourd'hui, cette unité de traitement par osmose inverse est presque à l'arrêt, car le débit global des forages devant être traités ne dépasse pas les 4000 m3/j, alors que les caractéristiques de la station exigent 12 000 m3/j. La multiplication des échecs d'autonomisation de la plateforme pétrochimique et l'importance stratégique du pôle dans l'économie nationale ont fini par obliger le gouvernement à prendre les choses en main. D'autant plus que le pôle de Skikda occupe aujourd'hui une place prépondérante dans la nouvelle politique de développement de Sonatrach. Cette démarche initiée par le ministère de l'Energie et des Mines s'inscrit dans la politique de revalorisation du pôle hydrocarbures de Skikda. Elle devra s'échelonner sur cinq années au cours desquelles plusieurs opérations de « revamping » des unités existantes d'extension ou de nouveaux projets verront le jour. M. Meziane, PDG de Sonatrach, lors d'une précédente visite à Skikda, faisait déjà part de la volonté de Sonatrach de densifier le potentiel infrastructurel du pôle local pour répondre amplement aux différents investissements. M. Meziane avait alors fait part des grandes lignes de développement arrêtées pour les cinq prochaines années, en citant à titre d'exemple la rénovation de la raffinerie, la construction d'une usine d'hélium (en chantier), la mise en service de l'usine polymed pour la production du polyéthylène haute densité (en phase d'essai), deux projets pétrochimiques, une centrale électrique de 800 MW (à 40% d'achèvement), une raffinerie de condensat ainsi que des installations portuaires en haute mer (deux bouées offshore). Cette densification restait cependant conditionnée par la nécessité de disposer des assiettes nécessaires et aussi de ressources hydriques indispensables. De l'eau, il en faudra et en grande quantité. D'ici à 2010 et avec la réception de ces nouveaux projets, la consommation moyenne du pôle devra tripler, passant de 14 000 m3/jour actuels à 44 000 m3/j. Ce qui laisse déduire que l'implication directe de Sonatrach dans le projet de la nouvelle station de dessalement est à interpréter comme une garantie essentielle à l'optique de la revalorisation. Seulement, les capacités de la nouvelle station (100 000 m3/j), qui dépassent largement les besoins du pôle, se verront partagées en deux en dotant la ville de Skikda d'un apport supplémentaire de 50 000 m3/j. Ce qui laisse présager que le problème de l'AEP n'aura plus à se poser dans la ville. La nouvelle station sera vraisemblablement implantée à la place de la base de vie du complexe polymed, dans l'enceinte de la plateforme pétrochimique. La réalisation du projet a été accordée au groupement espagnol Geida (un consortium composé de quatre sociétés : Cobra, Sadyte, Befesa et Codesa), à l'issue de la séance d'ouverture des plis des offres commerciales tenue en avril 2004. Le choix porté sur le groupement Geida étaient motivé par le prix de cession du mètre cube dessalé, jugé plus avantageux que les propositions faites par deux autres groupements. En proposant 52,84 DA/m3, Geida a largement devancé le groupement américano-espagnol (Barna-Investments-Lemna) avec 54,65 DA et le groupement américano-canadien (Ionics-SNC Lavalin), qui proposait 94,16 DA/m3. Le prix du mètre cube dessalé destiné aux populations devra être soutenu par l'Etat. Le coût global de cet investissement se situe entre 110 et 120 millions de dollars US et, conformément au cahier des charges, le capital social de l'usine de dessalement sera détenu globalement par le groupement Geida avec 70%. Les 30% restants seront détenus par l'Algerian energy compagny (AEC) et l'Algérienne des eaux (ADE).

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