Pour l'année 2005, la wilaya de Annaba a bénéficié d'un quota de 1200 nouveaux contrats sur les 45 000 en préemploi. Ces derniers sont destinés aux jeunes issus des universités de toutes les régions d'Algérie. De bouche-à-oreille, l'information a fait tache d'huile, avec parallèlement un rush de prétendants sur l'agence pour l'emploi de la wilaya. Encore sous l'euphorie de son titre de première agence à avoir réussi la gageure en placement de pas moins de 4500 jeunes, 5e au rang national au plan dotation de contrats pour l'année 2005, cette agence prépare activement sa campagne. La fébrilité de tout instant caractérise les abords et l'intérieur de cette institution. L'attention que l'on accorde à l'étude des dossiers de candidatures justifierait le titre décroché en 2004 avec plus de 3000 contrats reconduits pour une autre année. D'autres jeunes contractuels ont eu la chance d'être confirmés à leur poste de travail. Il faut dire qu'avec une indemnité de 16 000 DA (solidairement versée à part égale employeur/emploi de jeunes) pour les universitaires et 12 000 DA (même procédure de paiement), il y a de quoi attirer la grande foule. D'où cette impatience qui caractérise la majorité des candidats à ce type d'activité professionnelle. Impatience également des uns et des autres à entamer leurs premiers pas dans le monde du travail. Ils sont là à hanter quotidiennement les couloirs de cette institution avec la ferme intention de décrocher le fameux contrat. « Avec un taux de 17% en placements en 2004, alors qu'il est de 3% à l'échelle nationale, il y a de quoi être satisfait. Je peux dire que notre réussite est le résultat d'une profonde réflexion de toute une équipe. Nous avons bien préparé notre action avant de l'aborder avec les jeunes universitaires et techniciens supérieurs. Avec les 1200 nouveaux contrats pour l'année 2005, nous espérons faire mieux », annonce très optimiste Nadji Cherif, le directeur de l'emploi de jeunes à Annaba. Quand on a réussi la gageure de reconduire les 2/3 des contrats en 2004, il y a de quoi être satisfait. D'autant que l'année 2005 s'annonce sous de meilleurs auspices avec des engagements de recrutement de 344 jeunes à l'issue de leur période probatoire d'une année. Quelque 600 autres suivront au courant de la même année. Aucun secteur d'activité n'a été épargné par la frénésie qui a gagné la direction de l'emploi à Annaba. Les 4500 jeunes placés en 2004 ont été sollicités par le secteur administratif, économique, les ateliers d'électricité, d'électromécanique, d'électrotechnique et d'automatisme. « Je suis licencié en économie option finances. Quotidiennement, je feuillette les journaux à la recherche d'une offre d'emploi et pourquoi pas d'une association pour la création d'une entreprise. C'est pour la première fois que j'entends parler de ce quota préemploi. Je vais tenter ma chance », a affirmé Rym Saâdi au chômage depuis 2004. Dans cette agence, l'on semble convaincu de la mission impartie à leur institution qui, en fait, se résume en peu de mots : déclencher de l'emploi et favoriser le déclic emploi sur la base de conseils à l'embauche.
