Encore une fois, le monde de la culture algérienne est marqué au fer rouge par la Covid-19. L'un de ses plus brillants musiciens vient de décéder en laissant derrière lui l'image d'un homme modeste, toujours souriant, pétri de talent. Hacene Benchoubane a fait vibrer sa mandoline pendant une impressionnante période couvrant 60 ans. Ce passionné de musique andalouse a intégré plusieurs associations de musique andalouse. Il a également collaboré dans de nombreux grands orchestres régionaux et nationaux. Il a peaufiné, au fil des années, son art avec art et dextérité. Pour rappel, le défunt musicien est né à Alger le 28 janvier 1934, plus précisément au niveau du mythique quartier de Notre-Dame d'Afrique. Il a été bercé, dès son enfance, dans les coulisses d'une famille de mélomanes. Il est initié à la musique andalouse par son père Rachid, lui-même élève de l'association El Moutribia, créée en 1909, avant de rejoindre des ensembles andalous composés d'illustres musiciens tels que les regrettés Dahmane Benachour, Hadj Mahfoud Saddek Bejaoui, Mustapha Kechkoul ou encore Mahieddine Lakehal. A l'orée des années 50, Hacène Benchoubane rejoint le conservatoire d'Hussein-Dey, sous la houlette, à cette époque, du maître Abdelkrim Dali. En 1956, il est embarqué par l'armée coloniale pour son militantisme au sein du FLN. Il est emprisonné jusqu'à la fin 1961. *Retrouvez l'intégralité de nos articles sur la version papier Advertisements