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ANNABA
vie et villes Ombres et lumière
Publié dans El Watan le 17 - 07 - 2004

Capitale du verbe et du gestuel, ville éternelle qui a vu passer tant de civilisations, son port accouche chaque jour du soleil du rire et de la gaieté. Il semble avoir été mis là pour se faire, auprès des touristes et des visiteurs qui débarquent des car-ferrys, l'interprète des milliers de légendes.
Annaba la Méditerranéenne, Annaba l'Africaine, Annaba la Maghrébine cache sous ses 2600 printemps, une vitalité que même sa gestion par les médiocres de ces dernières années n'a pu abattre. En confectionnant sa 2e édition du guide de Annaba, la société Graphic Design Edition ouvre une lucarne imagée de cette ville qu'elle qualifie de métropole avec une rade millénaire et un golfe datant de la préhistoire. Dans ce guide, les auteurs soulignent la mise à jour de matériaux du paléolithique (-200 000 à -10 000 ans) et de vestiges datant du néolithique. Durant plusieurs siècles après J.-C., les civilisations numidienne, romaine, vandale, byzantine, ottomane s'y sont bousculées et s'y sont succédé avant l'occupation française de 1832. Pittoresques haltes Ces événements ont donné naissance à une troublante alchimie d'une nature qui, dans cette ville, allie une sensuelle générosité dans les relations humaines à l'art de recevoir, d'accueillir et d'honorer. Malgré la disponibilité des sites archéologiques, et historiques, d'anciens quartiers et de grands noms qui ont fait l'histoire de Annaba, l'aridité exclusive d'un environnement culturel de ces dernières années a érodé tout ce potentiel touristique. Depuis la grenouillère passive et lascive jusqu'à l'intemporelle sérénité du cap de garde, de La Casbah à la muraille de Djebel Abed à Sebaa Rgoud, tout est histoire. Ces sites mondialement connus, malheureusement non classés y compris, pour certains, par les autorités algériennes, offrent un voyage loin du cliché soleil azur des cartes postales. L'on a l'impression que les murs de la ville sont peints, sculptés, rapportés ou gravés pour se jouer savamment de l'ombre et de la lumière afin de marquer les mémoires, d'émerveiller les regards et amener ceux qui visitent Annaba à y rester. Du lointain Echat la petite commune côtière à Chetaïbi fière de la beauté de ses plages, partout dans le périmètre de la capitale de l'Edough, l'on a oublié d'animer les places publiques, monuments, parcs et jardins, mosquées et basiliques pour la plupart millénaire. Ce sont là quelques-unes des véritables œuvres d'art créées jadis par des hommes qui avaient fait de la culture du temps leur culture et de l'omniprésence du soleil, leur vie. Une culture teintée d'universalité qui semble se réfléchir au travers des paysages dans lesquels se mêlent vertiges des couleurs, chocs d'impression, luminosité incomparable et langage commun. A Annaba, l'on n'est pas adepte de l'amour ancillaire. Les mentalités sont telles que les Bônois cherchent toujours à extérioriser leurs sentiments et leurs relations, et à les porter à la connaissance de tous avec pour témoin le fier Edough et les you-yous de la capricieuse Seybouse. Solitaire pour le premier, majestueuse pour la seconde, cette montagne et cette rivière surgissent d'un seul élan l'un pour conquérir les voûtes azurées, l'autre la mer méditer-ranée. Seraïdi la perle de l'Edough au même titre que le mausolée de sidi Brahim Bentoumi à ses pieds veillent comme des seigneurs sur Annaba. Sous sa couronne d'hermine, son miroir de broussailles et pierrailles, l'Edough étale sa gamme de couleurs indécises où se jouent suivant l'heure et la saison toutes les nuances du bleu, du vert, du mauve et de l'ocre. Sa beauté et sa force, l'Edough les tient aussi de l'amour que de bien fragiles hommes n'ont cessé de lui témoigner. Le lien de ce suzerain avec son terroir est si fort, que certains traits de caractère des djebaïlias (montagnards) de Seraïdi le village haut perché, se retrouvent en lui. Volubiles comme les bourrasques de la plage de Aïn El Bey avec le palais du Bey qui tend à disparaître à Romanet, la petite agglomération en amont, tout est généreux comme les rayons de soleil qui inondent de lumière combes et escarpements. Tout est accueillant comme les sentiers bordés de plantes exhalant des senteurs enivrantes. Comme, aussi, les bergers qui perpétuent une tradition immémoriale dans un silence à peine troublé par l'écho des sonnailles ou par les gémis-sements de la déesse égyptienne qui figée pour l'éternité contemple de la mer l'hôtel du Rocher qui la domine de Seraïdi.

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