Les constructions illicites qui ont proliféré au cours des dernières années à l'ombre d'une longue période d'insécurité n'en finissent pas de défigurer les paysages et d'enlaidir l'environnement dans les centres-villes même, par le squattage des espaces publics et des trottoirs, encombrant les habitations et empoisonnant la vie des riverains. Seulement, l'intensité avec laquelle les autorités du pays ont voulu lutter, contre ce phénomène à travers l'amendement de la loi 29/90 relative à l'urbanisme complétée par la loi du 04/05 du 14 août 2004, semble buter sur l'indécision des autorités locales à la faire appliquer dans sa rigueur, et d'en finir avec un environnement rendu hideux par des implantations encombrantes et inesthétiques. Le cas de la bâtisse, faisant office de kiosque bâtie sur le trottoir de l'avenue du 5 Juillet au centre-ville de M'sila, obstruant systématiquement la façade d'une habitation, est édifiant à plus d'un titre. La famille Khodja, lésée par cette construction intempestive, a entrepris toutes les démarches auprès des autorités locales de l'époque pour empêcher avec les moyens légaux la construction de cette bâtisse, venant en substitution à un kiosque en charpente métallique que les travaux d'aménagement de cette avenue ont nécessité sa destruction en 1999. La famille Khodja a fini par obtenir un arrêté de démolition de la nouvelle bâtisse portant le n° 120 en date du 17 juillet 1999, et ce, par défaut du permis de construire à la suite du constat de l'inspecteur de l'urbanisme et de la construction de la daïra de M'sila en date du 31 mars 1999. A partir de là, la propriétaire de la bâtisse, a poursuivi en justice l'APC de M'sila, lui demandant l'établissement d'un permis de construire. La chambre administrative près la cour de M'sila a débouté la plaignante, et la décision de la chambre administrative a été confirmée par le conseil d'Etat. La famille Khodja qui a eu recours à un moment donné, lorsque cette bâtisse est venue carrément murer leur habitation, la grève de la faim n'est pas v au bout de ses peines, et est confrontée présentement à l'indécision du P/APC à faire valoir les décisions de justice en appliquant les dispositions de la loi n° 04/05 du 14 août 2004 notamment son article 74. « Cette bâtisse, érigée au niveau de l'avenue du 5 Juillet, présente d'énormes dangers, nous dira Khodja Mekhloufi, par le fait qu'une bâche à eau réalisée dans le sous-sol, est à l'origine des infiltrations constatées, ça et là, au niveau des contours de la bâtisse mettant en danger tout un quartier », a-t-il soutenu. Ce phénomène ne semble pas se limiter à l'avenue du 5 Juillet, mais touche également d'autres endroits au niveau de la ville de M'sila, notamment face à l'ancienne poste principale, où pas moins de 5 kiosques, selon différentes conceptions et différentes dimensions s'imbriquent dans une petite superficie, n'obéissant à aucune configuration, suscitant plutôt de la répulsion et de la peur en y s'aventurant la nuit, jusqu'à devenir un véritable coupe-gorge.