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Séminaire sur l' Aurès Antique
Démythifier l'histoire
Publié dans El Watan le 06 - 06 - 2005

Deux conférences données le premier jour du colloque sur l'Aurès antique au centre universitaire de Khenchela sont à relever.
Dans celle intitulée « De Masqueray à aujourd'hui, quelle lecture de la carte Carbuccia (1848-1850) intitulée Carte de la subdivision de Batna, pour les anthropologues et autres chercheurs en sciences sociales » de Fanny Colonna, directrice de recherche émérite au CNRS, celle-ci donnera l'idée d'un double oubli : d'abord celui de Carbuccia, officier agressif ayant détruit Nara, oasis située à oued Abdi (siège de Zaâtcha), et massacré El Ouldja, qui a dressé une carte précédemment citée, laquelle sera tombée, elle aussi, dans l'oubli parce que, dira-t-elle, « le ministère de la Guerre n'encourageait pas l'archéologie et la guerre ». Cette carte a été redécouverte par Emile Masqueray, directeur de l'école des lettres d'Alger. La carte représente une compilation synthétique des informations des campagnes de 48/49 (Carbuccia et son équipe seule) et de mai-juin 50 (colonne de Saint Arnaud). Conclusion : « Il est impossible de mener aujourd'hui enquêtes et réflexions dans l'Aurès sans avoir constamment à l'esprit cette histoire si lourde et si riche, mais finalement si pauvre en textes de diverses sortes. » « Maures et Byzantins, la bataille de Baghaï (539) », tel est l'intitulé de la conférence donnée par Pierre Morizot, historien, ancien ambassadeur de France et président de la société d'étude et de recherche Aouras de France. Il posera plusieurs questions sur la présence des Maures dans le massif aurésien, pays numide, commandés par le prince Iabdas, lesquels Maures, avant cette bataille, avaient fait fuir les vandales, et sur l'identification de l'oued Abigas-oued Bou Roughal. Pourquoi ce questionnement, car tout le stratagème utilisé par Iabdas et les Maures a consisté à diriger les eaux d'une rivière issue de l'Aurès, l'Abigas, de façon à inonder le camp byzantin, à sa tête Gontharis, et à 10 km plus loin, le vaillant général eunuque Solomon, qui viendra à sa rescousse. Lors du deuxième jour du colloque, parlant de la Kahina, Yves Mondéran a essayé de cerner cette personne et la période qu'elle avait vécue, en l'étudiant sur les plans historicité et chronologie, en cherchant l'identité de la Kahina et en évoquant son pouvoir. Il citera plusieurs sources de chroniqueurs et de généalogistes, avec des textes à l'appui : El Wakidi (747-823), Elie Bar Sinava, Ibn Abdelhakem et plusieurs autres jusqu'à Ibn Khaldoun (fin XIVe). Enseignement à tirer : il faut enlever le mythe entourant cette femme, faire notamment la différence entre les récits dont elle fait l'objet et les faits historiques la concernant. Après la chute de Carthage, les guerres menées par la Kahina n'auraient pas intéressé les historiens grecs et romains. Walker E. Keagi, professeur d'histoire à l'université de Chicago, spécialiste de la période byzantine, donnera, lui, une conférence sur la bataille de Sbeïtla, au centre de la Tunisie, non loin de Kairouan, ayant opposé en 647 les musulmans aux Byzantins commandés par Grégoire. Ces derniers furent vaincus par les assauts répétitifs des musulmans et la guerre d'usure. Là aussi, ce sont les sources qui posent problème. Le conférencier a essayé de donner une bibliographie aussi bien arabe qu'occidentale afin de mieux cerner son sujet (nous y reviendront dans le cadre d'une interview). Abderrahmane Khelifa, inspecteur des monuments historiques, parlera des villes et des populations de l'Aurès à travers les récits des géographes arabes T'houda, Badis, Baghaï, Belezma, Thobna, etc. Parmi les géographes, on peut citer l'Egyptien Ibn Abdelhakem (VIIIe siècle), les Abassides El Yaâqubi (IXe siècle), El Mokadassi (Xe siècle), Ibn Haoukal (Xe siècle), l'Andalou El Bekri, etc. Sabah Ferdi a présenté la mosaïque de la Vénus de Khenchela, conservée actuellement au musée de Constantine. Elle dira ceci : « Cette mosaïque du IVe fut découverte à Khenchela en 1961. Elle décorait un triclinium (salon) d'une modeste maison du IVe siècle. Cette mosaïque présente le thème de la mythologie antique : l'épisode de la naissance miraculeuse de l'écume de la mer, la déesse de l'amour. » Elle la décrit en ces termes : « La mosaïque de Khenchela est très réaliste. On a l'impression que c'est la représentation d'une matrone de Khenchela bien en chair. Ses yeux soulignés de noir sont rehaussés d'un tatouage en V ; ses cheveux noirs très fournis ; elle est de forte corpulence. » Yacine Rabah Hadji, enseignant à l'Institut d'archéologie d'Alger, a, quant à lui, donné un aperçu archéologique sur Thouda ou T'houda, village à 6 km au nord de Sidi Okba. Des vestiges attestent d'un fort militaire romain, pans de murs, une tour bien conservée, restes de thermes, etc. Son état se dégrade de jour en jour. Pour cet archéologue, il faut pousser les recherches pour enfin comprendre mieux la région et penser à la protection de ces vestiges.

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