L'Escadron noir, patrimoine de la région de Guelma, est en voie de disparition. Après l'assemblée générale tenue le 14 juin où le président du club, Mohamed Herhouz, avait présenté le bilan moral et financier, lequel nonobstant plus de 8 millions de dinars de dettes a été approuvé, et à l'issue de laquelle le président avait démissionné, l'ES Guelma cherche depuis désespérément un autre. Deux assemblées pour l'élection d'un président ont eu lieu, l'une le 20 juin l'autre le 27 du même mois, en vain. Aucun candidat ne s'est présenté. La commission chargée du déroulement de l'AGE a beau inviter les anciens joueurs, les députés, les sénateurs, personne n'y a assisté ni prêté main-forte. Pourtant, lors du jubilé de Mustapha Seridi, beaucoup se sont montrés chauds pour prendre en charge le devenir de l'une des plus anciennes équipes du pays ; il n'en est rien. Aussi, Abdelhamid Benchaâbane, président de cette commission, a lancé un appel pressant pour qu'on vienne au secours de l'escadron noir, d'autant plus que la troisième AGE est prévue pour demain à la maison de jeunes Mohamed Youcef. Facile d'aller supplier les anciens joueurs et les faire venir tels des sauveurs, nous dit-on, mais seraient-ils dignes dans ce cas de présider aux destinées du club, si à l'origine ils ne sont pas animés d'une passion indéfectible pour ce dernier et d'une volonté de bien faire ?
