Un réel risque de maladies à transmission hydrique a plané pendant quelques jours sur le village Ioumarène dans la commune d'Aït Yahia Moussa. A l'origine de cette affaire, un entrepreneur auquel la commune venait d'octroyer le marché n'a pas hésité à placer la canalisation d'évacuation des eaux usées en ligne parallèle avec la conduite d'AEP et à la même profondeur. Constatant la bavure, les habitants du village ont tenté de convaincre le responsable de cette entreprise de la nécessité de refaire les installations de la manière qui permette la distanciation entre les deux canalisations. Mais l'entrepreneur en question, au départ, n'a pas voulu accorder de l'intérêt aux doléances des citoyens d'Ioumarène. Une situation qui a contraint, par la suite, les villageois à aviser les services de la commune et le chef de la daïra de Drâa El Mizan. Les autorités locales sont ainsi vite intervenues pour exiger de l'entreprise détentrice du marché de refaire les travaux. La nouvelle installation de l'assainissement de ce village reste toujours en ligne parallèle avec celle de l'AEP mais à une profondeur beaucoup plus consistante, selon les normes en vigueur en la matière. Par ailleurs, il est utile de signaler que l'évacuation des eaux usées dans les villages de la commune d'Aït Yahia Moussa pose toujours problème. A divers endroits, en effet, les égouts sont déversés en pleine nature sans qu'une solution ait été trouvée. A l'instar d'Iâllalen, où les eaux usées de l'école primaire du village sont déversées directement non loin des habitations, aussi, plusieurs champs d'oliviers sont ainsi touchés. Les habitants qui résident non loin de là ont dû signaler cette anomalie à l'APC mais rien n'a été fait pour l'instant. Sur un autre plan, une bonne partie des villages de la région n'ont pas bénéficié du programme d'assainissement entamé par l'APC depuis des années mais sans qu'il connaisse un aboutissement. La partie sud de la wilaya de Tizi Ouzou est l'une des régions où le taux d'assainissement est le plus faible. Certaines communes sont raccordées au réseau d'assainissement uniquement à 30 %. Les budgets alloués aux collectivités concernant ce chapitre restent très faibles et certains projets demandent des financements sectoriels en raison de l'importance des opérations. Cela dit, lorsque les budgets sont débloqués et les travaux entamés, le respect des normes en pareille circonstance demandent une rigueur maximale vu qu'il s'agit d'une question de santé publique.
