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Un sultan républicain à Casablanca...
Maroc
Publié dans El Watan le 28 - 07 - 2005

Sur la place grouillante des Nations unies, le drapeau algérien flotte. Et jamais les Casablancais n'ont autant regardé en direction du ciel. Pour croiser l'emblème du pays de Bouteflika et prier Dieu pour que, cette fois, les deux pays voisins aillent jusqu'au bout de leur espérance et des intenses désirs de leurs peuples...
Mais voilà, les relations entre la République et le Royaume tanguent au gré des événements, des retournements de situation et des... sautes d'humeur. Un scénario imprévisible, sujet à des chamboulements perpétuels que nos frères chérifiens semblent ne pas maîtriser. « Normal, nous sommes des figurants, et comme tels, nous ne sommes pas contraints de lire le script en entier », commentent, avec humour, deux confrères marocains, dont l'intention n'est apparemment pas belliqueuse. Soucieux de sortir de ce magma policitico-sentimental, nous prions un passant de nous indiquer l'avenue Mohammed V. « C'est simple, dans le centre de la métropole », comme sens d'orientation, on ne pouvait pas trouver mieux. « Attendez sidi, on imagine mal qu'une rue portant le nom d'un roi ou d'un prince soit située dans la périphérie », complète-t-il. Voilà ce qu'on a appelle un cours d'histoire qui ne pourra jamais indiquer notre rue. Qu'à cela ne tienne... Un policier de faction devant une institution nous regarde en pointant un doigt suspect sur sa tempe. « Avenue Mohammed V... Ben, ce n'est pas compliqué : tu connais l'hôtel Lincoln ? Hé ben, c'est là en plein milieu ! » Sapristi ! Même en géographie, le sens de la diversion est omniprésent. « Qu'est ce qu'il faut trouver le premier d'après vous, l'hôtel ou la rue ? », avons-nous riposté, un brin de colère dans le ton. « Je le savais, c'est comme l'histoire de la poule et de l'œuf, qui est arrivé le premier, hein ? » Son éclat de rire a failli ébrécher les verres grotesques de ses lunettes. Les petits taxis rouges se croisent, mais ne s'arrêtent pas, « un sourire furtif en guise d'excuse ». Pfffttt ! Voyons voir, changeons de direction. « SVP, l'avenue Moulay Abdallah ? » Pressé, notre ami le roi, pardon le cireur, a manqué d'avaler sa brosse. « C'est une blague... hahahaha... » Puis, comme s'il avait été piqué par une bestiole dans la fesse, il pique un sprint qu'envierait le coureur El Guerroudj. Diantre ! Que se passe-t-il ? De guerre lasse, nous prions une femme, moitié BCBG, moitié Afghane, de nous indiquer un lieu où l'on peut se reposer, histoire de faire de l'ordre dans la tête, et, en même temps, maudire la nature humaine. « Tu sais, khouya, y a pas meilleur endroit que le cimetière pour ne pas être dérangé et... c'est dans le Livre sacré et même Brassens, Brassens je crois, l'a confirmé : nous avons toute la vie pour nous amuser et toute la mort pour nous reposer... Hi hi. » T'fou, oiseau de mauvais augure. Et puis, c'est Moustaki qui l'a chanté, manipulatrice. Nous lorgnons du côté du ciel, manière d'exprimer notre impuissance. C'est le moment que choisit une colombe de sa majesté pour nous envoyer un minuscule objet volant apparemment non identifié et qui atterrira sans scrupules ni boucan sur le col blanc de notre chemise. Des badauds applaudissent l'exploit « cela porte chance, sidi, mais ne tarde pas, va au bain ». Nous leur demandons, au bord des larmes : « Y a ouled, fi rabbi, où se trouve le bain le plus proche ? » Comme de petits anges, ils répondent en chœur « facile à trouver, dans l'avenue Mohammed V, vous savez, vous longez l'avenue Moulay Abdallah, vous descendez tout droit, c'est écrit bain maure ». Essoufflés, nous osons un dernier renseignement « pas loin de l'hôtel Lincoln ? » « Parfait, ils se font face ! Ya rabbi, c'est un complot, y a pas l'ombre d'un doute. » « Et c'est par où l'aéroport ou les frontières terrestres ? », explosons-nous. Sidi, les frontières sont encore fermées et l'aéroport, tu le prends à la station taxi de l'avenue Mohammed V... Mais, sidi, vous êtes pressé ? Vous n'avez encore rien vu, et puis vous êtes chez vous ici, marhba bik ! » Nous regardons l'emblème national flotter au milieu de la place des Nations unies en espérant qu'une colombe de sa majesté ne passerait pas par là. « Merci de votre collaboration cher frère, vous venez de participer à une émission de télé. Montez, on va vous indiquer tout ce que vous voulez, et mille excuses pour avoir mis à rude épreuve vos nerfs. » « Et pourquoi spécialement nous ? », nous sommes-nous interrogés. « Nous vous avons suivis. » « Mais, c'est une méthode policière. » Quelque peu embarrassé, le producteur précise : « Un peu, mais pour les policiers c'est une autre histoire. Eux, ils sont dans la foule et ne jouent pas dans un film... » Fichtre, et nous qui commencions à croire que tout le Maroc était un décor pour des films et des émissions télé...

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