Le FLN tient toujours à l'idée de la révision de la Constitution. Il la considère comme une priorité, au même titre que les questions d'actualité, en l'occurrence les élections partielles en Kabylie et le projet de « réconciliation nationale ». « Il est vrai qu'il y a beaucoup de questions d'actualité, à l'instar de la réconciliation nationale, mais nous considérons que la révision de la Constitution est aussi une priorité », a déclaré, hier, Saïd Bouhedja, chargé de l'information et membre de la commission exécutive du FLN. Suggérée récemment par Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général de ce parti, l'idée de la révision constitutionnelle focalise l'intérêt de la direction du FLN. Même si, pour le moment, le débat sur le sujet n'est pas engagé au sein du parti, les responsables y pensent sérieusement. « L'idée avancée par le secrétaire général est importante. Il faut définir la nature de notre système politique et les prérogatives de chaque institution du pays. Nous sommes en train de réfléchir, car on doit tout prévoir », a précisé notre interlocuteur. La projection de l'ex-parti unique semble ordinaire et naturelle si l'on ne tient pas compte de l'opposition affichée à ce projet par l'autre parti, qui constitue également une partie de l'échiquier du Pouvoir, le RND. Ce parti a rejeté la révision de la Constitution, qui, selon son secrétaire général et chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, « relève des prérogatives du président de la République ». « La révision de la Constitution n'est pas une priorité. Elle relève des prérogatives du Président et de l'autorité du peuple qui doit s'exprimer par référendum sur cet amendement », a déclaré Ahmed Ouyahia, le 22 juillet dernier, lors d'une conférence de presse animée à l'issue d'une session du conseil national de son parti tenue à Alger. Cela met encore une fois à nu les divergences de points de vue entre ces deux partis constituant l'Alliance présidentielle. L'autre question, qui préoccupe également la direction du vieux parti, est les partielles en Kabylie. Selon Saïd Bouhedja, le FLN prendra part à cette échéance et sa base en Kabylie s'y prépare. « Il y a des contacts avec nos militants dans la région pour les mobiliser. Nos militants des autres wilayas sont prêts à les soutenir », a-t-il lancé. Sur le plan interne, le FLN est confronté, ces derniers jours, à des problèmes dans l'installation des commissions chargées des élections à la base au niveau de certaines wilayas. Il s'agit, entre autres, d'Oran, de Khenchela et de Aïn Defla. « Ce n'est pas un problème organique, mais il s'agit d'un conflit entre des personnes », a-t-il souligné. La direction, selon Saïd Bouhedja, a envoyé des cadres du parti sur place pour soutenir les superviseurs et tenter de résoudre le problème. Afin d'unifier l'action au niveau de la base et remettre de l'ordre dans la maison FLN, après une longue période de crise, le parti organisera une université d'été, du 27 au 30 août prochain, à Boumerdès. Selon M. Bouhedja, de 1200 à 1500 participants prendront part à cette manifestation. Des conférences sur plusieurs thèmes économiques et politiques sont au programme de ce rendez-vous. « La réconciliation nationale », « la bonne gouvernance » et « la mondialisation » figurent parmi les thèmes retenus.
