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Un système tribal et patriarcal
Publié dans El Watan le 02 - 08 - 2005

En 1932, Abdel Aziz Ibn Saoud, héritier d'une dynastie déchue et exilé au Koweït, proclame la naissance du royaume d'Arabie Saoudite après une longue reconquête des terres d'Arabie qui débuta en 1915.
Une lutte qui mobilisa autant les confréries tribales que les sentiments d'injustice. Abdel Aziz, décédé en 1953, s'appuya alors sur les Ikhwan, redoutables guerriers bédouins d'obédience wahhabite. Le royaume est né sous l'ombre d'un sabre... et celle du Coran. Les systèmes d'alliance et d'allégeance intertribales ont également accompagné et structuré le royaume naissant. La reconquête s'est réalisée avec le soutien des Britanniques en lutte d'influence contre l'homme malade, l'empire turc agonisant. Tribalisme, wahhabisme hanbaliste rigoureux et équilibre géostratégique, le pouvoir saoudien s'est structuré dès le départ autour de ces axes et devait y rester fidèle. Le décret royal de 1992, qui promulgue un semblant de loi fondamentale, ne fait que reconduire la suprématie du Coran et de la sunna (coutume du Prophète). L'installation en 1993 d'un Conseil consultatif n'a pas convaincu les observateurs d'un possible changement de la pratique du régime. Le Majliss echoura est composé de soixante et un membres nommés par le roi pour une durée de quatre ans. Le pouvoir absolu reste entre les mains de la famille régnante qui jouit de l'allégeance des tribus. Le roi, chaykh al machayikh, détient tous les pouvoirs, idéologique et politique, législatif, exécutif et judiciaire. Il est l'Imam, le chef suprême des armées et intervient par décret royal sur les grandes questions laissant au gouvernement l'application et la gestion des affaires courantes. Seuls les muftis et les grandes familles peuvent avoir une influence politique. Le roi consulte la famille royale, les oulémas et les princes tribaux ainsi que le Conseil des notables nommé par lui (Diwan). Le monarque contrôle le pouvoir judiciaire, dont l'organisation à trois niveaux est supervisée par une commission judiciaire. Le roi nomme, pour une durée de quatre ans, sauf exception, les membres du cabinet, le Premier ministre, qui est le prince héritier, et les ministres. Il nomme les hauts fonctionnaires civils et militaires. Les Forces armées, la Garde nationale, l'administration provinciale, les tribus dirigées par les princes et cheikhs avec les conseils tribaux sont directement rattachées au cabinet. Les provinces sont dirigées par un gouverneur général qui est assisté par un conseil consultatif provincial. Les provinces sont subdivisées en districts, dirigés par un gouverneur assisté d'un conseil de district. Les districts sont subdivisés en municipalités, présidées par un chef administratif assisté par un conseil municipal. La règle de succession au trône était basée sur le fait que le roi Abdel Aziz Ibn Saoud, le fondateur, avait choisi pour lui succéder l'aîné de ses fils, le roi Saoud IV. La règle dynastique des tribus prévoit la transmission du pouvoir aux frères, puis aux demi-frères du roi, par rang d'âge, l'héritier étant confirmé lors d'un conseil de famille. Cette loi a l'inconvénient majeur de mettre en place rapidement une gérontocratie, ce qui peut être un frein aux évolutions nécessaires d'un pays moderne. Ainsi, le roi Fahd (né en 1923) est monté sur le trône en 1982, à l'âge de 61 ans. Le prince héritier désigné Abdallah, né en 1923, est le premier dans la ligne de succession et accède au trône, le prince Sultan étant né en 1924. En 1992, le roi Fahd avait modifié la loi, dans le but de permettre le transfert du pouvoir au « plus apte » des petits-fils du roi Abdel Aziz Ibn Saoud, c'est-à-dire à ses enfants ou à ceux de ses frères. L'avantage avancé était la désignation d'un roi plus jeune. L'inconvénient étant que ce mode de désignation allait monter les clans, issus des différentes épouses, les uns contre les autres. Considéré de par le nombre de ses princes, de par les postes-clés qu'ils occupent, et de par la puissance de ses soutiens, le clan des princes issus de Assa, du puissant clan des Soudeiri, semble le plus à même de remporter la mise, avec comme challengers les princes issus de Fahda, du non moins puissant clan des Chamnar, et comportant dans ses rangs un atout majeur : le prince héritier désigné Abdallah, qui dirige de fait le royaume saoudien depuis l'accident cérébral du roi Fahd.
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Source : Wikipedia.org et Droit constitutionnel, Denis Touret, Faculté de droit - Université Paris 12


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