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Festival de Locarno
Orson Welles en burnous blanc
Publié dans El Watan le 10 - 08 - 2005

Comment faire une rétrospective sur Orson Welles, lui qui disait peu avant de disparaître : « Attendez que je sois mort. N'importe quoi peut arriver. Ils sortiront les archives. Ils exhumeront de vieux scénarios sur lequels j'ai travaillé.
Ils inventeront des histoires sur ma vie. Soudain, tout sera vendable ! » Et de fait, Orson Welles a laissé plein de scénarios posthumes et nombre de films inachevés. A la fin de sa vie, il était toujours à deux doigts de tourner un nouveau film, mais dans le contexte d'Hollywood, on lui mettait toujours des bâtons dans les roues. C'est quasiment un miracle qu'il ait pu achever certaines œuvres comme Othello, tournée à Mogador (Essaouira) et où il apparaît en burnous blanc faute d'argent pour avoir des costumes plus appropriés à l'œuvre de Shakespeare. Ce film montré dans la rétrospective du Festival de Locarno a donc failli ne pas se faire. Mais il a été fait avec l'argent (en partie) de Welles, après la faillite de son producteur. Ce dernier, un certain M. Scarlera, avait pignon sur rue à Rome et voulait financer Othello. Après la signature du contrat, Orson Welles, plein de confiance, réunit son équipe et débarque à Essaouira. Voici comment se sont déroulées les choses selon Orson Welles : « J'ai fait venir le grand décorateur Alexandre Traumer et nous avons débarqué dans ce trou perdu, un petit port sur la côte Atlantique du Maroc. Nous avons pris des chambres d'hôtel ! Deux jours plus tard, un télégramme nous annonce que les costumes ne sont pas prêts. Un autre télégramme nous dit que Scarlera avait fait faillite. J'avais 50 personnes avec moi à Mogador et pas de costumes ni d'argent... C'est ainsi que j'ai pensé tourner dans le hammam, parce qu'au hammam pas besoin de costumes. J'ai pris des reproductions du peintre Carpaccio et demandé aux tailleurs locaux de nous fabriquer des vêtements en s'inspirant des peintures... » En attendant que les tailleurs achèvent le travail, Orson Welles part en Italie à la recherche de fonds. A ce stade, il y a un épisode rocambolesque que Welles rappelle dans ses entretiens. « A l'hôtel Excelsior de Venise, sur l'île du Lido, j'essayais d'obtenir des fonds d'un Russe milliardaire, mais un peu fou. Au même hôtel était descendu Churchill qui n'était plus au gouvernement. Churchill et sa femme étaient installés à une table du restaurant. En entrant, je suis passé devant la table de Churchill, je me suis incliné. Et Churchill s'est à moitié levé et s'est incliné aussi. Je pense que c'était une sorte de blague de sa part. » Mais le Russe m'a dit : « Ah ! Vous êtes ami avec Churchill ? » « Et il m'a signé un chèque ! » C'est ainsi qu'il a pu faire Othello. Orson Welles n'avait pas son pareil pour raconter des histoires comme celle-ci (vraie ou fausse). N'empêche que recoller les morceaux éparpillés de son œuvre ne fut pas une tâche facile pour réaliser cette rétrospective. Orson Welles mourut le 10 octobre 1985, et alors que partout dans le monde la presse cinématographique lui rendait de vibrants hommages en insistant sur l'extraordinaire qualité de son œuvre, dans son pays, les journaux avaient tendance à réagir différemment en parlant de ses échecs comme si ce n'étaient pas les studios qui l'ont forcé à l'inactivité. Welles se préoccupait uniquement de l'art cinématographique. Les studios ne pensaient qu'à faire de l'argent. Or, l'art et le commerce ne font pas bon ménage. Ironie du sort : Welles aujourd'hui est une affaire vendable.

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