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Tlemcen
85 cas de fièvre typhoïde
Publié dans El Watan le 10 - 08 - 2005

Des citoyens sont entre la vie et la mort à l'hôpital par la faute du propriétaire d'une salle des fêtes qui, au lieu d'eau potable, fourguait l'eau des égouts aux noceurs.
Les commerces sont fermés depuis qu'une commission de la DCP fait sa tournée, livrant les citoyens au rationnement comme au temps de la guerre... Dans tout cela, aucun des auteurs de cette incurie généralisée n'a été sanctionné. « Où sont les pouvoirs publics, où est l'Etat ? Nous ne comprenons plus, c'est à croire que nous sommes dans une jungle ! » C'est le coup de colère d'un père de famille à la recherche d'une baguette de pain. Les commerçants qui font « grève » réagissent avec le même ton ; « Qu'ils aillent contrôler les conteneurs aux ports de Ghazaouet et d'Oran. Ont-ils peur des gros bonnets ? Nous ne sommes que des épiciers ! » Dans ce magma de nerfs chauffés à blanc et de fournaise, Tlemcen respire ses problèmes, ses paradoxes, sans paraître vouloir en finir. Du haut du plateau de Lalla Setti, qui surplombe la cité millénaire, les yeux n'ont pas une appréciation impartiale du site tant vanté dans les qacidate haouzies. Loin du grand bassin retapé à neuf, à la veille de la visite furtive du président de la République, des lampadaires et des oriflammes, incrustés majestueusememt au centre-ville, l'ancienne Pomaria se meut dans le tape-à-l'œil - par endroits seulement -, la saleté, les projets économiques anesthésiés, la bureaucratie et le népotisme. Une dégradation sociale dont tous les discours politiques n'arriveront pas à atténuer l'ampleur. Parmi une population à la civilisation reconnue, il y a ceux qu'on appelle, par euphémisme, « les gardiens du temple », ceux qui, par dénuement, n'ont pas droit à la senteur marine de Sidna Youcha, de Marsa Ben M'hidi et de Rechgoune. « Nous ne gardons rien du tout, m'sieur ! La seule chose que nous gardons, c'est notre calme ! Les vacances, ce n'est pas pour nous. » Entre les cyber et l'Aqua Center, la piscine, la drague pour les jeunes, les cafés, les crémeries et la sieste pour les moins jeunes, les autochtones se résignent à leur destin. Cruel destin d'un pays où les caisses de Sonatrach sont pleines (dixit le ministre de tutelle). Même les platanes ancestraux ne procurent plus l'ombre salvatrice. « Ne vous méprenez pas, Tlemcen est devenue une ville comme toutes celles d'Algérie, c'est-à-dire clochardisée, sans âme et sans clémence. » Dans une ville où l'inertie de l'administration côtoie la bêtise humaine, en cette période estivale, le citoyen, ou ce qu'il en reste, se jette dans les bras du fatalisme. De l'indifférence. Cheïkha Tetma aurait changé ses mélodies dans ces fausses notes dans une société qui s'abêtit. Abdou M'rah, documentariste, ne sait plus quel angle choisir pour prendre ses images. Lui aussi, il n'est pas en vacances. Son compagnon, sa caméra, est son seul soutien moral. « J'aime rôder dans les venelles de ma ville, reluquant affectueusement les platanes. Qu'importe la chaleur... » Ah si le destin d'une ville était confié à un artiste ! 14 h. Un sirocco de géhenne souffle sur Tlemcen. Un message des plus clairs : « Rentrez chez vous », semble-t-il dire aux maigres passants, au père de famille en quête d'une baguette de pain...

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