Une délégation de la Generalitat de Catalogne est actuellement en Algérie pour rencontrer de hauts responsables algériens dans le cadre de la préparation de la Conférence Euromed des régions Barcelone+10, qui se tiendra les 25 et 26 novembre. Cette rencontre, qui sera précédée par une autre consacrée aux femmes, sera organisée dans le sillage de la conférence spéciale du 10e anniversaire du Processus de Barcelone, qui réunira, sous la présidence du Royaume-Uni, les chefs d'Etat et de gouvernement de tout le partenariat euroméditerranéen à Barcelone les 27 et 28 novembre. Les membres de la délégation rencontreront des responsables du ministère des Affaires étrangères, du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, ainsi que des représentants de la Commission européenne. Les organisateurs de la conférence euroméditerranéenne espèrent donner une nouvelle dimension au processus, notamment pour ce qui est des aspects social et humain, a expliqué d'emblée Artur Baizan, coordinateur de ladite conférence lors d'une conférence de presse organisée à la résidence de l'ambassade d'Espagne. Jordi Vaquer, responsable pour l'Asie et la Méditerranée, a abondé dans le même sens en signalant que la conférence spéciale du 10e anniversaire du Processus de Barcelone, sur les 35 chefs d'Etat et de gouvernement, 33 sont des hommes. D'où l'idée d'organiser une rencontre pour les femmes. Une soixantaine de représentantes y sont attendues, a précisé M. Vaquer. Les initiateurs du processus de Barcelone essayeront à cette occasion de mieux expliquer les tenants et les aboutissants de cette initiative qui n'ont pas toujours été bien cernés par les opinions publiques, a également indiqué M. Baizan. Le but en est aussi d'impliquer davantage les acteurs de la société civile et des autorités locales. D'ailleurs, M. Baizan a plaidé en faveur d'une coopération décentralisée. « On voudrait une coopération bilatérale stratégique », a-t-il dit. Il a signalé par ailleurs qu'un appel sera lancé en marge de la conférence pour faciliter l'accès des pays de la rive sud de la méditerranée aux fonds européens. Pour ce qui est du bilan de dix années d'existence du processus de Barcelone, M. Vaquer a estimé que celui-ci est plutôt positif mais, a-t-il ajouté, il est temps de « repenser le partenariat et de trouver d'autres formules », notamment pour la coopération économique. M. Baizan a toutefois reconnu que le volet social, humain et culturel sont à la traîne. Il convient de signaler que c'est la première fois qu'une rencontre euroméditerranéenne regroupe les chefs d'Etat et de gouvernement. C'est dire l'importance de cette conférence qui se tiendra dans la capitale catalane. « Nous espérons que les compromis seront beaucoup plus solides. On pourra augmenter les budgets et diversifier les projets », a déclaré en outre M. Jordi. Son Excellence l'ambassadeur d'Espagne en Algérie, Juan Lena, a tenu à souligner que, par rapport à 1995, les attitudes des sociétés de l'Europe du Nord, qui était plus tournée vers l'est du Vieux Continent, ont changé et ont tendance à s'impliquer davantage dans le processus de Barcelone.
