Le moteur de recherche le plus connu dans le monde compte amasser quelque 4 milliards de dollars grâce à cette ouverture de capital. La progression fulgurante de l'action Google lors de son introduction préfigure une embellie du marché des valeurs technologiques. A l'instar de la tchatche ou de l'e-mail, Google évoque, aujourd'hui pour le commun des mortels, l'univers virtuel que constitue Internet. Le Metamoteur de recherche, a fait ses grands débuts jeudi à la bourse des valeurs technologiques de New York, son titre commençant la séance à 100 dollars, soit 15 dollars de plus que le prix d'introduction annoncé la veille. La firme de Mountain View, en Californie, a ainsi confirmé son entrée fracassante sur le Nasdaq. Google est désormais coté sur le marché des nouvelles technologies à New York sous le symbole Goog. Après moins d'une heure de cotations, l'action avait grimpé à 103,42 dollars et 12,7 millions de titres avaient été échangés. Son entrée en Bourse va rapporter quelque 41 millions de dollars à ses cofondateurs, Larry Page et Serguei Brin, dont les parts dans l'entreprise se montent par ailleurs à 3,2 milliards de dollars. Ce qui n'était au départ qu'une idée comme une autre de lancer un moteur de recherche sur Internet, se transforma, pour ces deux étudiants de l'université de Stanford en Californie, en une véritable mine d'or. Le secret de la réussite de Google réside dans le nombre de sites qu'il parcourt, plus de 4 milliards et dans son adaptation linguistique, plus d'une trentaine de langues. Au départ Larry Page et Serguei Brin créent en 1996 Back-Rub, précurseur de Google. Mais leurs recherches n'intéressent pas les principaux portails sur Internet, Yahoo et Altavista en l'occurrence. Deux ans plus tard, ils fondent Google inc. dans le garage d'un ami à Menlo Park, en Californie. Le capital de départ est de 1 million de dollars, le moteur de recherche traite déjà 10 000 requêtes quotidiennes. Google, dont le siège se trouve aujourd'hui à Mountain View, en Californie, emploie aujourd'hui 2292 personnes et traite 200 millions de requêtes quotidiennes. La demande croissante et la pression des annonceurs ont fait que la moteur de recherche se retrouve aujourd'hui décrié par les organisations américaines de défense des consommateurs, en particulier Google Watch, qui, comme son nom l'indique, surveille les activités de la firme de Mountain View. A son actif, la découverte d'irrégularités dans le placement des résultats de recherche, qui ne sont pas aussi aléatoires qu'il y paraît et une complicité avec les autorités chinoises en matière de censure de contenu politique. Le nom de la société, Google, est un néologisme créé à partir du mot googol. En 1938, le mathématicien Edward Kasner a demandé à son neveu âgé de huit ans, Milton, d'inventer un nom pour désigner le nombre composé du chiffre 1 suivi de 100 zéros. Larry Page et Serguei Brin précisent avoir choisi ce terme pour symboliser la mission de Google : « Organiser l'immense volume d'informations disponible sur le web et dans le monde. »
