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Abdesselam Ali Rachedi. Secrétaire général du parti Essabil
« Le pays est géré par les décideurs de l'ombre »
Publié dans El Watan le 29 - 09 - 2005

Ancien responsable au FFS, ancien député, Abdesselam Ali Rachedi dirige actuellement Essabil, un parti d'opposition qui attend son agrément. Il critique, dans cet entretien, la charte pour la paix et la réconciliation nationale soumise à référendum.
Vous vous prononcez pour le boycott du scrutin. Peut-on en connaître les raisons ?
Nous rejetons cette charte et nous appelons à boycotter le référendum du 29 septembre 2005. La position de notre parti rejoint ainsi l'ensemble des acteurs de la mouvance démocratique, constituée par le FFS, le RCD, le MDS, le PST, les personnalités à titre individuel, les archs (non dialoguistes), les ligues des droits de l'homme, les familles de victimes du terrorisme et les familles de disparus, le CCDR ou encore le MAK (Mouvement de l'autonomie de la Kabylie, de Ferhat Mehenni). Peut-être que notre analyse diffère de celle de certains partis politiques, mais la conclusion est la même, c'est-à-dire que la charte pour la réconciliation nationale ne répond pas à la problématique de la crise. Cette charte nous rappelle l'époque du parti unique. Elle s'appuie sur une démarche populiste. Si on enlève tous les passages superficiels du projet de texte, on s'aperçoit que le même texte se résume à une alliance qui ne dit pas son nom. Une alliance entre le pouvoir et les islamistes, voire avec les terroristes. Ce qui amène à dire qu'une vie politique basée sur la démocratie est éliminée de facto. Nous sommes en train de vivre un changement de régime.
Pourquoi une telle analyse dans la mesure où la Constitution consacre le pluralisme politique et la liberté d'expression, les fers de lance de la démocratie ?
Nous avons de pseudo institutions, formelles, alors que le vrai pouvoir est détenu par les décideurs de l'ombre. Souvenez-vous de la crise d'octobre 1988, indépendamment des problèmes causés par l'ex-FIS. Le parti islamiste dissous n'est qu'une conséquence de cette politique de l'ombre qui avait toujours prévalu. Ce que nous demandons aujourd'hui, plutôt que cette mascarade (la charte pour la réconciliation, ndlr), c'est d'aller vers la levée de l'état d'urgence, du rétablissement des libertés publiques, à savoir le droit de réunions, de manifester pacifiquement dans la rue, y compris à Alger, la levée d'interdiction de constituer un parti politique, de mettre un terme au harcèlement de la presse. Croyez-vous qu'une réconciliation nationale soit possible si l'on persiste à refuser l'agrément aux partis politiques ? A l'instar d'autres formations politiques, notre parti en fait les frais. Nous avons déposé la demande en janvier 2002, et à ce jour, nous n'avons même reçu de récépissé. C'est un pouvoir qui ne respecte pas ses propres lois. Pis, il interdit aussi aux partis agréés d'exprimer leurs opinions sur le référendum. Les militants du MDS ont été empêchés de porter leur avis à la rue, aussi bien à Alger qu'à Annaba, où, aujourd'hui même (mardi 27 septembre, ndlr), ils ont été violemment réprimés. Chose répugnante. Je citerai aussi les familles de victimes du terrorisme et les familles de disparus. Pourquoi les empêche-t-on de donner leur avis ?
Quelle est, selon vous, l'alternative la plus appropriée au régime en place ?
La nécessité d'une transition politique est plus qu'urgente. Comment ? J'ai cité déjà plus haut quelques préalables. D'autres points cruciaux afin d'asseoir un tant soit peu une vie politique normale doivent être pris en considération. Immédiatement. La reconnaissance de tamazight comme langue officielle, revoir le code de la famille, reconnaître aux syndicats autonomes le statut de partenaire social. Voilà les gages qui nous mèneront vers une vraie transition démocratique.
Ne pensez-vous pas que malgré le consensus sur le rejet de la charte les partis du camp démocratique semblent toujours allergiques à la constitution d'un bloc homogène ou, du moins, adopter une stratégie politique commune ?
Moi, je dirais que cette épreuve est salutaire. Pour la première fois, des partis diamétralement opposés, à l'exemple du FFS et du MDS, adoptent absolument la même démarche. Les concepts « éradicateurs », « réconciliationnistes », qui ont divisé, pendant de longues années, les acteurs de la mouvance démocratique, sont mis au placard. La Laddh de maître Ali Yahia Abdennour, le MDS, le FFS, les familles de disparus et les familles de victimes du terrorisme développent maintenant un discours rassembleur. C'est un bon signe. Reste que le pouvoir a très bien calculé son coup en annonçant la tenue du scrutin en pleine période de vacances. Un timing défavorable aux partis politiques démocratiques. Cela étant, des contacts sont en cours afin de sceller un véritable bloc démocratique.


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