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La fatigue au menu scolaire
Ramadhan à l'école
Publié dans El Watan le 15 - 10 - 2005

Chez une certaine catégorie de personnes, le mois de Ramadhan n'est pas synonyme de farniente ou de travail acharné. Prenons l'exemple des enfants scolarisés qui pour une raison ou autre se mettent à jeûner 30 jours durant.
Si leur entrain et leur tonus sont au beau fixe après la rupture du jeûne, il en va différemment pendant la journée. A moins d'être hypocrite, on ne peut sous-estimer les conséquences du jeûne sur des organismes en pleine croissance. Les paupières lourdes, les réflexes émoussés, la vigilance en forte baisse, la forte envie de s'assoupir avec des mâchoires qui jouent l'accordéon : ce sont les signes de la fatigue. La fatigue ! N'est-ce pas l'un des plus fidèles compagnons de l'élève depuis que l'école existe ? Ce fléau scolaire - il en est un - a fait l'objet de plusieurs études. Les médecins d'hygiène scolaire, les psychologues, les docimologues et les pédagogues ont tous abouti à la même conclusion : la fatigue trône en assez bonne place dans les causes de l'échec scolaire. Dans la pratique, les docimologues - et avec eux les pédagogues praticiens - ont depuis longtemps mis en évidence les fluctuations des performances d'un même élève en fonction de paramètres différents. Cet exemple fort instructif va nous éclairer sur ces affirmations de spécialistes. Un élève est évalué sur une épreuve de calcul. Il décroche une bonne note. Quelques semaines plus tard, il est évalué de nouveau sur la même épreuve (le même sujet). Il flanche et il est sanctionné d'une mauvaise note. Explication. Lors de cette seconde évaluation, l'élève a connu des perturbations extra-scolaires. Il a veillé tard la nuit dans la douleur d'une rage de dent. En se rendant à l'école le lendemain, il a emporté avec lui les traces de cette nuit mouvementée : une fatigue accablante. Derrière son pupitre, son attention peine à se fixer sur l'énoncé du problème. Sa capacité à se concentrer en prend un sacré coup. Sa mémoire tangue entre les vapeurs d'un sommeil qui pointe son nez et les efforts d'une volonté affaiblie. Cet état préjudiciable l'a empêché de gérer les exigences d'une épreuve qu'il a pourtant affrontée avec succès quelques semaines auparavant. En ce mois de Ramadhan, le rendement scolaire de nos élèves sera soumis aux aléas d'un train de vie inhabituel. Réglé tel une horloge, le rythme biologique de la personne perd ses repères et se retrouve perturbé par le chamboulement des horaires. Les mauvaises habitudes viendront aggraver ces perturbations : veillées tardives, alimentation en surrégime,.... Nos enfants scolarisés en seront affectés. Leur rythme scolaire - déjà inadapté à leur rythme biologique - va subir des contraintes. Ces dernières viendront s'additionner à celles que lui-même génère en temps normal. Dans quelle mesure les parents et l'institution scolaire peuvent-ils (et doivent) alléger la pression qui s'abat sur les frêles épaules ? Si nos écoliers du primaire ne jeûnent pas, il n'en demeure pas moins qu'ils imitent les adultes en veillant tard. Certains parents ferment les yeux fiers de voir leur bambin louer aux grands. Quand on connaît l'importance du sommeil dans l'équilibre et le développement d'êtres fragiles et en pleine croissance, le bon sens ne peut que condamner cette attitude. Heureusement que cette catégorie d'élèves prend son petit-déjeuner et ramène à l'école le fameux goûter qui éloigne le coup de barre de 10 h. Avec le sommeil, l'alimentation participe grandement à l'adaptation de nos enfants aux dures exigences de la vie scolaire. Des enfants et des adolescents plongés dans le tourbillon du Ramadhan « version algérienne » sont inéluctablement éligibles à la fatigue scolaire. Des précautions sérieuses sont à prendre c'est de revenir à de saines pratiques en matière de sommeil et d'alimentation. L'enfant a besoin d'un modèle positif à imiter ; pour le sensibiliser ses parents doivent donner le bon exemple. Quant à l'école c'est une autre paire de manches : les programmes à boucler ne connaissent ni Ramadhan ni congé de maladie. En réalité, il n'y a pas que la vie économique qui patine en Algérie pendant le Ramadhan. Les neurones de nos élèves sont, elles aussi, mises en hibernation - tout comme celles de leurs enseignants. Que l'on ne s'y trompe pas : le Ramadhan a bon dos pour cacher les défauts d'adultes irresponsables. On ne peut justifier nos carences en hygiène de vie. Des carence qui nourrissent la fatigue.
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