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Une cité qui prend l'eau
Boudraâ Salah
Publié dans El Watan le 19 - 10 - 2005

La cité Boudraâ Salah, cité construite dans les années cinquante par les Français à l'intention de jeunes familles et surtout couples sans enfant, a hérité, en ce temps-là, d'un terrain situé en contrebas du cimetière central, un lieu qui ne lui portera guère chance, puisque l'infortune accompagnera ce quartier tout au long de son histoire, depuis qu'il a vu le jour.
Cette cité est donc formée par plusieurs blocs enchevêtrés, en plus de certaines demeures construites çà et là après l'indépendance, quelques écoles, des mosquées, bref toutes les infrastructures utiles et nécessaires dans le quotidien des citoyens. Le tout formant ce qui sera connu plus tard comme la cité Boudraâ Salah ou tout bonnement la cité. Déjà en ce temps-là, ledit quartier n'était guère un modèle du genre, puisque plus connu comme étant une poche de pauvreté pour familles et travailleurs aux revenus modestes. Paradoxalement aussi un lieu qui a enfanté des esprits brillants mais aussi des personnes peu recommandables. On se souviendra que ce quartier était dans les années 1990 un haut lieu de trafic en tout genre, particulièrement la drogue, où toute la région s'y approvisionnait chez des marchands très bien connus sur la place publique. Ajouter à cela les âpres années du terrorisme qui ont touché une population déjà en butte à des difficultés quasi quotidiennes : absence de gaz, exiguïté des logis en parfaite démesure avec le nombre des membres de la famille et des immeubles en perpétuelle dégradation. Aujourd'hui, cette cité s'est dégradée à une vitesse vertigineuse et en un temps record. Le cadre de vie est devenu insupportable, les habitants respirent un air vicié, irrespirable car se mélangeant souvent aux odeurs nauséabondes qui se dégagent des égouts. Ces dernières libèrent des flux impressionnants d'eaux usées et depuis tellement longtemps que les riverains sont incapables de vous dire à quand remonte leur dernier « raccommodage ». Une situation perceptible et évidente même pour les automobilistes qui ne sont que de passage, puisque ces eaux usées parviennent jusqu'au rond-point de la cité Benchergui. Ce phénomène, conjugué aux éternels glissements de terrain, a rendu les routes de la cité Boudraâ Salah impraticables, multipliant ainsi les collisions et les accidents entre véhicules qui tentent différentes acrobaties afin d'éviter les trous et les innombrables bosses tout au long de la route qui mène de la cité à l'avenue Kitouni. Certains habitants nous ont même signalé que des écoles primaires (Chaouche Teyara, Ouartilani...) risquent d'être submergées d'égouts si rien n'est fait d'ici là. En plus, la saison pluviale pointe son nez, chose qui n'arrange guère les choses. Les glissements de terrain sont un danger permanent pour les riverains. Conscients de cela, ils avouent leur impuissance face au problème. Certains nous diront : « Ce n'est pas à nous d'y penser. Le problème existe depuis belle lurette et ce sont aux responsables de trouver des solutions. » Et un autre d'ajouter : « Il faut peut-être une catastrophe comme celle de la Nouvelle-Orléans pour que les politiques ouvrent les yeux. Le glissement de terrain n'est rien devant nos problèmes quotidien et apparents. L'insécurité est un sérieux sujet et même en étant un homme, j'ai peur de circuler dans certains endroits si je ne suis pas accompagné... » Il est vrai que certains lieux ne sont pas éclairés du tout. Même la route qui mène vers l'avenue Kitouni est sombre pas certains endroits puisque quelques poteaux d'éclairage public sont défectueux on ne sait depuis combien de temps. Cela n'a pas empêché les riverains d'avoir une vie nocturne, surtout en ce mois de Ramadhan. Des familles entières vont par groupuscules vers les mosquées afin d'effectuer les prières de tarawih accompagnées d'hommes pour garantir leur sécurité. Par ailleurs, les jeunes envahissent les cafés, les fast-foods transformés en cette occasion en mahchachet, où on joue aux cartes et dominos. Tous sont de la partie, petits et vieux. D'autres préfèrent rejoindre le centre-ville, même s'il ne s'y passe pas grand-chose. Les chauffeurs de taxi formels et informels assurent le service jusqu'à des heures tardives de la nuit, ce qui permet à beaucoup de changer... d'air.

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