L'APW boycottée par la presse Mardi, une grande partie des correspondants locaux, qui étaient venus assister à la session de l'APW de Skikda, ont préféré quitter la salle d'audience. Les confrères ont estimé que la corporation a été encore « méprisée », puisque l'ensemble des documents de la session a été distribué à tous les présents, sauf à la presse. Estimant que ces documents représentent un moyen indispensable pour l'accomplissement de leur mission, ils ont tenu donc à manifester leur mécontentement. Le président de l'APW, qui ne rate pas une occasion pour rappeler à la presse qu'elle ne couvre pas assez les sessions, n'a pas pu s'empêcher de commenter que « c'est au journaliste d'aller chercher l'information », le tout accompagné par de larges sourires du wali, des élus et des directeurs de l'exécutif qui semblent avoir réussi enfin à trouver une aubaine pour « casser » cette presse qu'on accuse comme étant la responsable de tous les maux de la wilaya de Skikda. Dieux merci, ce ne sont surtout pas les journalistes qui poussent les gens à ramasser les ordures pour se nourrir. Ce ne sont surtout pas eux qui retardent l'achèvement d'un nouvel hôpital en construction depuis déjà plus de... 12 ans. Ils n'ont pas détérioré toutes les routes de la wilaya, ni sali les villes, ni fait exploser les bacs du terminal, ni causé les éboulements, ni barricadé les routes, ni retardé les programmes de logements, ni les milliers de projets en souffrance... Vous en voulez encore ? Aide psychologique pour des riverains de la plate-forme pétrochimique Dans le but d'apporter un soutien médical et psychologique aux familles qui ont été directement ébranlées par l'explosion des bacs de stockage du terminal pétrolier de Skikda, une commission de wilaya est à pied d'œuvre depuis déjà plus de dix jours. Composée de plusieurs secteurs, dont le cabinet du wali, la Protection civile, le secteur sanitaire, la direction de l'action sociale et celle de la jeunesse et des sports, cette commission tente, à travers un travail de proximité, d'assurer surtout un suivi psychologique aux enfants et aux femmes. Mme Tebbaï Djeffal, élue et attachée au cabinet de la wilaya de Skikda, qui coordonne l'action, a estimé le nombre de familles visitées à plus de 200. « Nous envisageons de rendre visite à toutes les familles riveraines de la plate-forme pétrochimique qui ont été choquées la nuit de l'explosion. En plus d'éventuels soins, notre mission s'articule beaucoup plus sur le suivi psychologique. Nous avons ciblé les élèves de deux écoles primaires de la région. » Quant à l'accueil réservé à la commission par ces citoyens, Mme Djeffal, et tout en reconnaissant une certaine réticence de la part de certaines personnes encore en colère, juge que la majorité des familles a plutôt bien perçu cette démarche. L'opération devrait encore durer.
