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Les Algériens sont sous-payés
Erosion continuelle du pouvoir d'achat
Publié dans El Watan le 24 - 10 - 2005

Le salaire incompressible d'une famille de sept personnes ne doit pas être en dessous des 25 000 DA. De 2003 à 2005, les ménages ont perdu 1820,50 DA, dus aux augmentations dans les factures du gaz, de l'électricité, de l'eau, et les prix de certains produits de large consommation.
En deux années, le pouvoir d'achat des Algériens a chuté de 7,6 %. C'est ce qu'a révélé la deuxième enquête réalisée par l'UGTA, au mois d'août dernier. La première a été effectuée durant le même mois de l'année 2003. A travers cette étude, il est question de mettre la lumière sur les besoins incompressibles d'une famille ouvrière résidant une zone urbaine et composée de sept membres, trois adultes et cinq enfants âgés entre 3 mois et 14 ans. Les résultats ont montré que les dépenses mensuelles les plus élémentaires de cette famille atteignent 24 790,85 DA. Elles étaient en août 2003 de 22 970,35 DA, soit une hausse de 7,9 %, due à l'augmentation des prix notamment ceux des transports, du gaz, de l'électricité, de l'eau et de certains produits de large consommation. Les enquêteurs ont constaté entre 2003 et 2005 “une meilleure disponibilité de diversité des produits relatifs à l'alimentation, à l'hygiène, à l‘habillement et aux chaussures”. Néanmoins, l'augmentation des prix a touché le logement et les frais y afférents, tels que le gaz, l'électricité, l'eau ainsi que les produits d'hygiène et de soins. Un baisse substantielle a été notée par les enquêteurs dans les marchés de l'habillement, la chaussure, la lingerie de maison et l'équipement domestique. “Cette baisse est consécutive à l'invasion des produits importés de Turquie, de Syrie, de Chine ainsi qu'à l'explosion des marchés informels qui sont maintenant présents de façon ininterrompue dans toutes les régions du pays. C'est l'occasion d'ailleurs de rappeler l'urgence d'une maîtrise de ce fléau avant qu'il ne phagocyte toute l'économie saine du pays”, explique-t-on dans ce rapport d'une trentaine de pages remis par l'UGTA aux plus hautes instances du pays. Les experts ont indiqué par ailleurs que cette année a été marquée par “une plus grande disponibilité” des marchandises sur le marché qui a aidé les ménages “à avoir un couffin plus varié en matière de fruits et légumes, de laitages ainsi que, pour la première fois, des produits congelés comme la viande et le poisson, disponibles dans les marchés informels à des prix concurrentiels par rapport aux produits locaux”. gaz, électricité et transport Les experts de l'UGTA ont expliqué par ailleurs que les augmentations importantes ressorties dans l'étude sont celles opérées dans les services entre 2003 et 2004, notamment le gaz, l'électricité, les transports urbains, chemin de fer, poste et télécommunication, santé et loisirs, puis celles enregistrées en juin et juillet 2005 et qui, faut-il le préciser, n'ont pas été prises en compte par les enquêteurs. Les tableaux qui accompagnent cette enquête sont révélateurs et parlent d'eux-mêmes d'une érosion continuelle du pouvoir d'achat des Algériens. Entre la première enquête du même type réalisée en 2003 et celle de 2005, la situation s'est encore aggravée. Ainsi, si le même ménage dépensait en août 12 519, 51 DA pour l'achat des produits alimentaires, en 2005 le budget consacré à ce chapitre a atteint 13 260, 50 DA, soit une hausse de 5,92 %. Le montant mensuel des dépenses liées au logement et aux frais annexes tels que les factures du loyer, de l'eau, de l'électricité, du gaz, de l'entretien, etc., est passé de 2126,66 DA à 2268 DA en 2005, soit une augmentation de 6,65 %. Les frais mensuels d'habillement et de lingerie de maison ont connu quant à eux une baisse substantielle. Ainsi, la facture est passée de 2811,35 DA en 2003 à 2704,39 DA en 2005, soit une hausse de 3,30 % par rapport à 2003. Les prix des produits d'hygiène et de soins ont pour leur part connu une hausse inexpliquée en deux années. La facture des dépenses mensuelles a atteint 2148,64 DA en 2005, alors qu'elle ne dépassait pas la barre de 1895,25 DA en 2003. La hausse des prix a atteint les 13,36 %. La facture mensuelle des équipements domestiques n'a pas connu de changements. Elle est passée de 834,89 DA en 2003, à 837,99 DA en 2005, soit une légère hausse de 0,04 % seulement. Les augmentations opérées dans le transport ont beaucoup influé sur le budget des ménages algériens. La facture mensuelle est passée de 648,66 DA en 2003 à 1262, 33 DA en 2005. Les dépenses des ménages ont connu une augmentation mensuelle de 1927,47 DA par rapport à 2003, soit 7,9 %. Ce décompte n'a pas pris en considération un fait majeur auquel les familles algériennes sont traditionnellement exposées, à savoir les fêtes religieuses et familiales. “Ces événements sont généralement des occasions de dépenses importantes inévitables qui conduisent souvent à des emprunts d'argent parfois très lourds et dont le remboursement devient problématique, eu égard à l'insuffisance du revenu. Il est donc bien entendu que le montant de 24 790, 85 DA constitue bel et bien le niveau minimum indispensable qui doit être perçu régulièrement par une famille type pour faire face dignement à ses besoins habituels réguliers”.

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