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L'Union Européenne ouvre le dossier
IMMIGRATION CLANDESTINE La position Algérienne confortée
Publié dans El Watan le 24 - 10 - 2005

S'il y a bien une attitude à éviter dans le drame vécu, fin septembre, par les centaines, voire les milliers de migrants africains aux portes des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla au Maroc, c'est bien celle d'instrumentaliser cette question, éminemment humaine et relevant d'une responsabilité collective des nations, à des fins d'opportunisme politique national.
Ce sont, sans aucun doute, les conclusions des deux missions effectuées, l'une par une délégation du Parlement européen (PE) au lendemain du drame, l'autre par des experts de la Commission européenne auprès des responsables espagnols et marocains. Si la mission parlementaire a été dans son rôle de dénoncer l'extrême violence avec laquelle ont été traités les candidats à l'immigration clandestine par les autorités marocaines, celle de la Commission européenne, l'organe exécutif de l'UE, a été plus précise pour situer le problème dans son contexte global, sans pour autant répéter, publiquement, une seconde fois « le crime marocain » commis sur le mur de la « honte européenne ». Car il y a bien eu mort d'homme, déportations et abandon pour une mort certaine pour d'autres, dont l'auteur est l'armée marocaine. Et n'était le hasard de la découverte de cette tragédie par des ONG et des journalistes, l'UE aurait continué dans un silence coupable, d'autant plus que ce n'étaient pas là les premiers morts sur les murs de Ceuta et Melilla. Le gouvernement de l'UE, la Commission européenne, a déclaré en substance dans un communiqué basé sur les résultats de sa commission d'enquête que « la question de l'émigration clandestine subsaharienne, transitant par les pays sudméditerranéens, relève d'une responsabilité collective de ces pays ». Et comment peut-il en être autrement ? Rappelons que c'est exactement la déclaration du ministère des Affaires étrangères algérien, au lendemain du drame et des accusations farfelues du gouvernement marocain, où il était question de « manipulations des candidats africains à l'émigration à des fins de politique interne du Sahara-Occidental... » L'Algérie, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, avait bien précisé que cette question doit être traitée en concertation avec toutes les parties concernées, dans un cadre régional, sans passion ni parti pris. L'Algérie sait très bien de quoi elle parle. Elle s'en tient à la légalité internationale, conformément, entre autres, à l'accord d'association qui la lie à l'UE et qui contient dans le chapitre « Justice et affaires intérieures (JAI) », des règles de réadmission pour les candidats à l'émigration clandestine bien définies. Ce n'est pas le cas du Maroc voisin, dont l'accord d'association est un simple accord commercial. Il négocie en ces jours les questions relevant de la justice et des affaires intérieures. Les seuls accords sur la question dont dispose le Maroc sont ceux signés en 1972 avec le gouvernement franquiste de l'Espagne d'alors et dont la teneur est loin des droits de l'homme si chers à l'Europe. Aussi, lorsque le Maroc croit avoir remporté une victoire diplomatique - si tant est que l'on peut parler de victoire lorsqu'il s'agit du drame humain de l'émigration clandestine - en mettant en avant l'implication de l'Algérie dans cette question, il découvre en fait tout le ridicule de sa diplomatie. Sachant que les migrants proviennent de nombreux pays africains, sachant que leur destination est l'Europe, sachant que les pays du Maghreb sont des pays de transition, l'évidence pour le diplomate débutant saute aux yeux : Africains, Maghrébins et Européens doivent travailler ensemble, dans le respect des conventions internationales (convention de Genève de 1951 et accords bilatéraux), dans celle des droits de l'homme et en tenant compte des contraintes de chaque pays, pour endiguer le phénomène des migrants clandestins ainsi que les migrants légaux d'ailleurs. C'est pour ces raisons évidentes et l'urgence du cas de Ceuta et Melilla qui a frappé les consciences que la Commission européenne appelle à une rencontre, dans un premier temps, entre le Maroc, l'Algérie, les pays africains concernés sous l'égide de l'UE. Car c'est l'Europe qui est la destination finale des migrants et c'est elle qui devra faire l'effort, financier entre autres, pour endiguer, sinon atténuer, le phénomène. L'Algérie fait ce qu'elle peut. Elle publie régulièrement les chiffres indiquant le nombre des refoulés et des admis. Ces chiffres valent ce qu'ils valent. Le Maroc, lui, est totalement silencieux sur la question, malgré les scènes du « feuilleton » dramatique des embarcations clandestines dans le détroit de Gibraltar. Quant à l'instrumentalisation du Sahara-Occidental colonisé, ce sont bien les autorités marocaines qui l'ont sorti au lendemain du drame de Ceuta et Melilla. L'Algérie, elle, a parlé d'une question régionale. Comme en a conclu la Commission européenne. Mais au-delà de tout cela, le monde n'oubliera jamais que ce sont des soldats marocains qui ont abattu de misérables Africains sur le mur de l'Europe.

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