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Sid Ahmed El Kebir, providentiel
Il était une fois Blida
Publié dans El Watan le 13 - 09 - 2010

Il avait très certainement toutes les compétences d'un imam. Pour avoir subjugué les chefs de tribu comme les Beni Salah, les Hadjout, les Beni Menacer ou les Chnaoua qui ont accepté son autorité morale, il était de toute évidence berbérophone comme l'ensemble des populations des territoires sahariens d'où il est natif. L'amazigh était aussi la langue de tout l'Atlas blidéen et de la Mitidja.
Une opinion générale bien enracinée considère que toute nouveauté salutaire est le fait de l'étranger ou de l'extérieur. L'exemple de la musique classique maghrébine surnommée «andalouse» illustre assez bien la force des idées reçues. La légende locale attribue à Sid Ahmed el Kebir des origines andalouses. On dit même qu'il était «spécialiste en hydraulique». Cette réputation, bien enracinée dans la mémoire collective, n'est pourtant pas fondée. Tant pis pour la légende.
Sid Ahmed est son prénom, El Kebir son surnom et son patronyme est El Aroussi fils de Belkacem. Il est né vers 1476 dans la zaouïa familiale des Laroussi au Sahara occidental et meurt à 64 ans le 15 chaâbane 917 de l'Hégire correspondant à 1540. Il a eu trois fils dont l'aîné, Abdelaziz, fils de Hanna originaire de Douirette, le quartier historique. Avec sa seconde femme Bakhta, il a eu el Moubarek et El Abbas.
Le frère cadet du marabout, Ahmed el Hani El Aroussi, est mort jeune, et enterré dans l'espace familial où reposent Sidi Belkacem, son père, ses enfants et ses deux épouses. Durant son parcours de 21 ans à Blida, le marabout a passé seize ans dans sa retraite pour méditer. Il consacre les cinq dernières années de son existence à organiser la création du noyau de la ville avec l'aide de la population et des réfugiés andalous à la demande de Barberousse, Pacha de la Régence qui a fourni les finances nécessaires des caisses de Dar Essoultane. Sa zaouïa, lieu de pèlerinage pour les femmes, fait, actuellement, l'objet de travaux controversés de terrassement. Car, il s'agit bien d'un symbole.
Sur les traces de Sidi Yacoub
Quittant Seguia el Hamra, son pays natal, Sid Ahmed el Kebir n'est pas venu par hasard à Blida. Comme de nombreux pèlerins, il souhaitait prier au mausolée de son maître spirituel Sidi Yacoub Echerif, enterré lui aussi à Blida à Bab el Kbour, sur la rive d'Oued el Kebir face à Ouled Bouarfa. Rassuré par le côté accueillant de la population et le charme de ce coin de paradis, Sid Ahmed décide de se fixer et fit venir ses parents et son frère El Hani. Comme leur ancêtre, les descendants de Sid Ahmed El Kebir se nomment Laroussi. Ce patronyme très ancré dans la famille du marabout nous renseigne avec exactitude sur ses origines. En effet, les Aroussiyine qui vivent encore aujourd'hui au Sahara occidental sont originaires du Tafilelt aux confins de Sijilmassa.
Cette ville mystique est une halte incontournable pour toutes les caravanes sur l'axe Tlemcen-Tombouctou. C'est un centre historique de rayonnement intellectuel en lien constant avec les grandes villes du Nord - Fez, Meknès, Tlemcen, Béjaïa - et le Soudan. Le grand-père de Sid Ahmed, Abderrahmane El Aroussi, était fondateur d'une zaouïa à Tazzarine à près de 500 km au sud-ouest de Béchar. Issu d'une lignée de religieux lettrés, Sid Ahmed el Kebir devait maîtriser parfaitement les sciences du fik'h, l'histoire de la Révélation et tout ce qui touche aux lois. Il avait, en plus, la sagesse de soufi, comme son grand-père.
La première mission que lui confie Kheïr-Eddine Barberousse était simple et délicate à la fois. Il fallait créer un pôle d'attraction autour duquel allait naître le noyau urbain. Ce centre de gravité est formé d'une première mosquée implantée sur l'actuelle place du 1er Novembre. Les troupes françaises la transforment en caserne, puis en hôpital pour leurs blessés, en église et enfin en école, avant d'être rasée pour devenir la place d'armes avec le kiosque à musique de style local. Dans le quartier d'El Djoun (Le Golf), il fit ériger un four et un hammam. Les travaux n'auraient duré qu'un an grâce à une main d'œuvre qualifiée et recrutée auprès de la deuxième vague des réfugiés d'Andalousie venus d'Oliva, dans la province de Valencia.
La force de la volonté et la baraka feront le reste. Afin de consolider la fédération de l'ensemble des petits hameaux, Sid Ahmed el Kebir lance de grands travaux pour ceinturer la ville par un mur de protection flanqué de six portes. Elles seront détruites par les Français, mais parfaitement conservées dans la mémoire et dans le lexique comme les noms des lieux. L'ambiance de l'époque était fortement marquée par la menace des Espagnols.
(à suivre)


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